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Publié le Mis à jour le

Entreprise d’iciUn leader du persil va pousser à Lectoure

Les Herbes d’Helios de Christel Dupuy veulent franchir une nouvelle étape en s’installant en Lomagne gersoise, avec en ligne de mire une filière agrobiologique…
GERS HELIOS 1
La société de Saint-Vincent-de-Lamontjoie a investi plus d’1,3 million d’euros dans son déménagement à Lectoure. Elle a bénéficié de l’appui de la communauté de communes, tout en prenant une part active à la démarche de l’association locale ASANBio.

Les Herbes d’Helios, reprise il y a 8 ans par Christel Dupuy, est aujourd’hui une belle affaire familiale de près de 2 millions d’euros de chiffre d’affaires, qui oscille entre 15 et 25 salariés en fonction des saisons. Sa spécialité, c’est le persil, qui peut se récolter de mai à décembre et que l’entreprise cultive sur 18 hectares du côté de Saint-Vincent-de-Lamontjoie, dans le Lot-et-Garonne.

Les Herbes d’Helios commercialisent quelque 800 tonnes de persil chaque année (avec un record de 42.000 bottes expédiées en un jour avant les fêtes), tandis que feuilles et tiges de la précieuse plante servent ensuite à la confection de compost biologique.

On parle bien d’affaire familiale, car l’épouse de Christel Dupuy, Anne-Marie, en est la directrice générale, tandis que leurs deux enfants sont pleinement impliqués dans l’activité : Adrien Dupuy gère la production, la culture et les machines agricoles, tandis que sa sœur Anaïs pilote le volet commercial et les ressources humaines.

Direction Lectoure pour le persil gascon !

En ce qui concerne le patron lui-même, habitué à travailler en famille depuis longtemps (il avait bien avant cela repris un commerce de charbon familial sur Agen), il pilote l’exploitation dans son ensemble, sans hésiter à mettre lui-même la main… au persil.

Tout récemment, l’unité de production des Herbes d’Helios a déménagé dans le Gers, à Lectoure, sur la zone d’activité Jean-Pierre Joseph (ex-zone des Galis). Un investissement de plus d’1,3 million d’euros. L’entreprise a été accompagnée par la communauté de communes de la Lomagne Gersoise, « qui a particulièrement accompagné ce projet d’implantation au niveau administratif, foncier et financier », par exemple en attribuant une aide directe à l’entreprise afin « de déclencher le dispositif d’immobilier d’entreprises de La Région Occitanie et de l’inscrire dans la démarche "Territoires d’Industrie" avec le Pays Portes de Gascogne ». La nouvelle unité de production (2.100 m2) aurait permis aux Herbes d’Helios de gagner 600 m2 de surface par rapport à sa précédente implantation.

On connaissait déjà l’attachement de la société à la Lomagne gersoise. Les Herbes d’Helios participent en effet aussi à la démarche de la nouvelle association locale ASANBio (Agro-alimentaire et Santé par une Alimentation Naturelle et Biologique), lancée en 2018 et comptant 25 membres, tels les Vergers de Gascogne et Les Jardins de Cocagne.

L’idée générale de cette association est de développer la filière agrobiologique du pays de Fleurance autour d’une production relocalisée, écologique, équitable et ajustée aux besoins réels du marché, alors que 80% des plantes médicinales consommées en France seraient par exemple encore importées.

Vers une filière agrobiologique en Lomagne…

Les sociétés membres d’ASANBio mènent une réflexion commune sur la mutualisation des besoins en ressources humaines (afin de pérenniser l’emploi local), sur la recherche de solutions logistiques d’acheminement des produits ou encore sur l’innovation. Pour les Herbes d’Helios, qui assurent aussi une activité de négoce en commercialisant des produits d’autres exploitations (œufs, céleri branche, artichauts), cela pourrait conduire à des contrats avec de nouveaux producteurs locaux d’herbes aromatiques, qui bénéficieraient en retour du réseau commercial de l’entreprise.

Pour la petite société, les principaux défis sont en effet d’agréger à son activité de nouveaux producteurs extérieurs et de faire progresser son référencement auprès des grandes centrales d’achat. Elle viendrait d’ailleurs de dénicher un nouveau partenaire normand. Elle travaille aussi sur la transformation, en particulier sur le segment du persil en poudre déshydraté, qui s’obtient notamment grâce à sa déshumidification, après l’étape de séchage. Les Herbes d’Helios investiraient pour cela dans une machine, de même que dans un bâtiment de conditionnement du persil frais, avec le concours de la Région, qui lui a accordé une aide de 388.000 euros.

On l’aura compris : l’herbe semble bien un peu plus verte qu’ailleurs dans le charmant pays de Lomagne…

Plus d’informations sur lomagne-gersoise.com

 

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