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Biarritz : Zigor exposé en majesté

On ne se lassera pas de le répéter, un immense artiste multiple vit parmi nous, et on ne le sait pas assez. « Zigor aime d’amour son matériau. C’est son âme qu’il sculpte »…
Zigor Kepa Akixo
Alors, merci à l’Espace Bellevue qui nous permet de nous confronter à Zigor, sculpteur, peintre, photographe, dessinateur et poète. Et même de le rencontrer. Un immense artiste, à découvrir d’urgence.

On sait de lui qu’il est né en 1947 au Guipúzcoa, à Aretxabaleta, dans la vallée ouvrière de Mondragón Arrasate, sous le nom de Kepa Akixo, qu’il a adopté le surnom de Zigor (le fouet, en basque), qu’il s’est installé en Iparralde, du côté de Biarritz en 1983, et qu’il y crée des merveilles.

Dans le livre « Zigor », édité par Atlantica, il se définit ainsi : « Je ne sculpte ni le beau, ni le concept. J’attaque des volumes et des formes (…) Les matériaux que j’utilise sont aussi archaïques que modernes et les formes que je recherche aussi anciennes que d’aujourd‘hui. Comme le sculpteur apprend à sculpter, celui qui regarde doit apprendre à voir et pour cela, n’ayez pas d’opinion. L’opinion inclut souvent des fausses sensations qui empêchent de regarder. Comme la pomme qui mûrit sans discours, comme l’oiseau qui vole sans pensée, regardez. Regardez avec vos mains. »

Il a été exposé à Bordeaux, Biarritz, New-York, Anglet. A Biarritz sur le plateau de l’Atalaye, son Olerki (poème en basque) fait face à la mer. La fontaine Urkulu sur l’esplanade des Halles de Biarritz témoigne depuis 2015 du chagrin d’un rocher voyant s’en aller la vague.

Le célèbre marchand d’art Paul Haim le définit ainsi : « Zigor aime d’amour son matériau. C’est son âme qu’il sculpte. Il n’a de cesse que cette âme vive en ses sculptures. Pour ce faire, sans relâche il polit, repolit, puis polit encore chacune de leurs faces, comme une femme qu’on caresse. Jusqu’à ce que, radieuses, elles captent la lumière, puis la réfractent. »

Zigor pense, parle, vit, respire en basque fait avec son art de cette langue multiséculaire et unique une langue universelle. Il fait de nous tous des Euskaldun (ceux qui parlent basque).

Tel est l’homme à découvrir à l’Espace Bellevue, jusqu’au 2 avril à l’occasion de l’exposition « Voir dans l’ombre », qui lui est consacré. L’artiste viendra en personne effectuer des visites guidées chaque mercredi et samedi (à 17h30 et le dimanche 4 mars, à 15h.

À ne louper sous aucun prétexte !

https://www.youtube.com/watch?v=RP9Tuuwv1oM

 

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