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A Seignosse, Sepp Jeux veut rester optimiste

L’entreprise familiale, qui a fermé du 25 mars au 20 avril, résiste plutôt bien dans cette période de crise. Son statut de producteur local de jeux français devrait l’aider à rebondir...
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Au départ spécialisé dans la fabrication de panneaux et d’ardoises velleda, Sepp Jeux a toujours misé sur une production française, sans jamais songer à délocaliser. Un positionnement que l’entreprise compte plus que jamais maintenir dans le climat actuel.

Créée en 1979 à Seignosse, la Sepp (Société d’Étude et de Production de Panneaux) réalise toujours 40% de son chiffre d’affaires dans la fabrication d’ardoises et de tableaux velleda. Avec les jeux éducatifs d’écriture, ce segment d’activité s’est plutôt bien comporté ces dernières semaines, enregistrant même une légère progression des ventes.

« Cela ne compensera pas la diminution du chiffre d’affaires sur le reste de nos jeux, mais cela a permis de limiter un peu les dégâts », commente Xavier Sinan, le dirigeant de la société familiale seignossaise, laquelle a pris le virage des jeux magnétiques au début des années 2000.

On doit notamment à l’entreprise un jeu inspiré du concept « iOTOBO », qui à partir de 3 formes simples de magnets permet la création de personnages, d’animaux, de mandalas ou de toutes sortes de motifs. Les jeux magnétiques de la société sont ordinairement distribués en magasin ou sur des sites marchands, vendus aux écoles ou bien encore produits à la demande d’autres créateurs. Une nouvelle gamme « Mosa’Jeux » avait été lancée en fin d’année dernière (voir notre article – cliquez ici).

La visibilité reste réduite…

Au début du confinement, l’entreprise a poursuivi son activité afin d’honorer ses commandes en cours, et ce jusqu’au 25 mars. Renseignements pris auprès des fournisseurs, la décision de fermer a été prise après l’expédition des dernières commandes.

Pendant 3 semaines, il s’est agi de travailler à la mise en place de mesures d’hygiène adéquates, de s’assurer de flux de commandes et de matières premières suffisants pour travailler ou encore de récupérer gel et masques, le tout en vue d’une reprise dans une ambiance sereine, finalement survenue le 20 avril dernier. Pendant tout ce temps, le dirigeant est resté en contact avec les clients de l’entreprise pour évaluer leurs besoins à venir.

« Nous restons prudents, car demeure la possibilité d’une seconde vague de risque économique. On ne peut pas savoir si les commandes traitées actuellement étaient anticipées ou viennent en plus de ce qui était prévu », explique-t-il. En d’autres termes, si la visibilité n’est pas trop mauvaise pour les prochaines semaines, il faut se préparer à l’éventualité d’un second creux après la rentrée, horizon des livraisons du moment. Et aussi suivre la situation financière de clients parfois en difficulté, avec le risque d’impayés que cela implique.

Le dirigeant n’exclut donc pas de solliciter en septembre un prêt garanti si les conditions l’exigent. On rappelle que l’entreprise emploie 10 personnes et réalise un peu plus d’un million d’euros de chiffre d’affaires chaque année.

Des jeux d’ici pour demain…

La réouverture des écoles et des magasins de jouets devrait donner de premières indications quant à l’avenir, même si pour l’instant, il est délicat de mettre en place des démonstrations commerciales de produits en milieu scolaire, contrainte sanitaire oblige. « Il n’y a pas de menace concrète pour la survie de l’entreprise, mais tout de même un peu d’inquiétude. Nous restons ceci dit optimistes. Des projets commencent d’ailleurs à se concrétiser pour Noël », tempère Xavier Sinan.

Et puis derrière ces difficultés du moment, l’entreprise, qui a toujours tablé sur une production locale, a bon espoir que ce positionnement, qui séduisait déjà avant la crise, soit encore davantage valorisé dans les temps qui viennent. Il a en tout cas déjà permis d’éviter les désagréments récents de concurrents s’approvisionnant en Asie… L’attractivité de la fabrication française, grâce à laquelle l’entreprise avait noué ces derniers mois d’intéressants contacts, pourrait déboucher sur du concret et de nouveaux référencements à brève échéance.

« Certains catalogues 2020 de distributeurs comporteront des sections dédiées aux jouets produits en France », poursuit le chef d’entreprise. Quoiqu’il en soit, toute prévision reste difficile actuellement. Une chose est cependant sûre : c’est bien entendu le consommateur qui aura le dernier mot.

Et le consommateur, c’est nous, alors n’oublions pas de songer aux jeux d’ici pour nos prochaines emplettes !

Plus d’informations sur le site internet, cliquez ici

Les jeux sont en vente ici 

 

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