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INNOVATIONDes drones pour sécuriser le réseau Teréga

L’opérateur gazier a mis en place une collaboration avec Thales en vue de déployer des dispositifs de surveillance d’une partie de son réseau d’approvisionnement...
THALES SKYSPORTS
Les deux groupes déclarent avoir signé un accord et mené de premiers essais sur des zones inhabitées. La surveillance devrait s’étendre sur la moitié du réseau de canalisations de quelque 5.000 kilomètres.

Teréga, l’opérateur gazier du Grand Sud-Ouest, compte mettre prochainement en place une solution de surveillance de son réseau de transport de gaz, solution à base de drones capables d’opérer sur de longues distances. Elle vient pour cela de passer un accord avec Thales, dont ce type d’engins et les systèmes associés sont devenus l’une des grandes spécialités.

Le groupe de défense et sécurité en a développé toute une gamme, entre drones tactiques, drones de combat et systèmes de mini-drones tels que ceux livrés cette année à l’armée de terre, destinés à des missions de détection, de reconnaissance et d’identification. Mais ces engins peuvent aussi servir dans d’autres contextes. En mai dernier, Thales et la société anglaise Skyports annonçaient par exemple tester ensemble un système de livraison par drone pour le NHS (National Health Service) en Écosse.

« Le marché des drones civils présente un potentiel commercial considérable. Les drones devraient intégrer l’espace aérien par millions au cours des vingt prochaines années. On passerait ainsi de quelques dizaines de milliers d’objets volants à plusieurs millions. L’écosystème aéronautique s’en trouvera complexifié, ce qui posera de nouveaux défis en matière de sécurité », expliquait la semaine dernière Thales, en révélant une autre collaboration avec l’État américain du Dakota du Nord autour d’une solution « de surveillance, de communication et de gestion du trafic ».

Il y a tout juste un an, l’entreprise avait aussi présenté sa nouvelle solution « EagleShield » de protection des sites sensibles face à la nouvelle menace que représentent les drones malveillants.

Un réseau de plusieurs milliers de kilomètres…

Pour Teréga, Thales va déployer des systèmes de drones alliant technologies de robotique, de sécurité et d’avionique. Sa solution inclura des « trackers » (pour identifier, suivre et contrôler les drones en toute sécurité), une fonctionnalité dite de « geocaging » (pour enfermer le vol des drones dans un périmètre géographique bien délimité) et des équipements de protection contre le brouillage des capteurs GPS.

« Ainsi Thales est capable d’assurer l’identification du drone et la sécurisation de sa trajectoire dans un volume donné, ainsi que le maintien de sa capacité de navigation », explique le groupe, qui indique avoir mené de premiers tests mi-novembre.

Les vols de surveillance de ces drones, qui s’effectueront dans le respect des réglementations française et européenne, doivent couvrir 50% d’un réseau gazier de 5.000 kilomètres de canalisations. Cette solution aura un impact positif pour l’environnement, puisqu’elle permettra de limiter l’usage des avions et des hélicoptères pour la surveillance desdites infrastructures. Et ce tout en accroissant la fréquence des vols de surveillance par rapport au schéma actuel.

En résumé, « grâce à cette alliance, Teréga et Thales visent à rendre possible et sûre l’utilisation de drones pour la surveillance d’infrastructures hors de portée de vue, à réduire l’impact environnemental et le coût des opérations tout en apportant un niveau de service encore amélioré ».

Patrick Hamou, directeur des opérations de Teréga, s’est félicité de cette coopération : « En tant qu’opérateur gazier responsable et engagé sur son territoire, la sécurité et l’intégrité de nos infrastructures ont toujours fait partie de nos priorités absolues. La surveillance de nos réseaux en temps réel par les drones constitue une solution d’avenir qui nous aidera à avoir une meilleure vision de nos installations pour une exploitation sans faille », explique-t-il.

Intéressante collaboration, donc, entre deux groupes bien ancrés dans le quart sud-ouest du pays.

Plus d’informations sur le site internet, cliquez ici

 

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