Le covid n’aura pas eu raison du festival international du film de Saint-Sébastien, qui a bel et bien lieu cette année. Mais l’organisation et le déroulé ont subi quelques ajustements pour s’adapter aux conditions du moment.
Réduction de la capacité d’accueil dans les salles (l’Auditorium Kursaal n’accueillera que 600 personnes, soit 40% de sa capacité), réduction du nombre de films (65, soit 31% de moins qu’en 2019), de projections (159, soit 23% de moins) et d’événements, désinfection des cinémas, port du masque obligatoire, vente de billets en ligne et échelonnée, tapis rouge sans public : toutes les mesures nécessaires auront été prises pour ne pas sacrifier la messe basque du grand écran, qui commence aujourd’hui et se poursuivra jusqu’au 26.
Cette année, la principale interrogation touchait évidemment aux acteurs et réalisateurs en mesure de faire le déplacement, en particulier à cause des quarantaines imposées un peu partout dans le monde aux voyageurs en provenance d’Espagne.
Mais ce jeudi, plusieurs bonnes nouvelles ont été annoncées. Certes, on savait que Woody Allen, dont le « Rifkin’s Festival » est projeté en avant-première pour l’ouverture, ne serait pas sur place (il sera néanmoins là par écrans interposés pour la conférence de presse). Mais les deux actrices du film, Gina Gershon et Elena Anaya, seront bien de la partie. Et ça tombe plutôt bien : l’action du film se situe à Saint-Sébastien, où un couple d’Américains assiste… au festival du film. Difficile, donc, de choisir meilleur endroit pour une avant-première…
Des films français en compétition…
Au-delà, a été confirmée ce jeudi la présence des 3 poids lourds que sont Johnny Depp, Matt Dillon et Viggo Mortensen. Le premier viendra présenter « Crock of Gold », un documentaire qu’il a produit sur l’Irlandais Shane MacGowan, le chanteur du groupe de folk-rock The Pogues.
Le second viendra pour le documentaire qu’il a lui-même réalisé sur le chanteur cubain Francisco Fellove. Quant à Viggo Mortensen, il viendra recevoir un Prix Donostia pour l’ensemble de sa carrière. Il succède à Penélope Cruz, Costa Gavras et Donald Sutherland, récompensés l’an dernier. Son premier film en tant que réalisateur, « Falling », sera projeté le 24.
[caption id="attachment_127206" align="alignleft" width="165"] Johnny Depp[/caption]
À ces stars planétaires viendront comme chaque année se greffer la crème des acteurs et cinéastes basques et espagnols.
Le jury, présidé par le réalisateur et producteur italien Luca Guadagnino, est également au complet avec l’annonce toute fraîche de l’arrivée de l'acteur britannique Joe Alwyn, qui rejoint la productrice ibérique Marisa Fernández Armenteros, le réalisateur mexicain Michel Franco et la costumière Lena Mossum.
Parmi les films de la sélection officielle, on retrouvera l’Été 85 de François Ozon, l’Akelarre de Pablo Agüero (qui narre une affaire de sorcellerie dans le Pays basque français au début du XVIIe), le « Drunk » du Danois Thomas Vinterberg, le « True Mothers » de la Japonaise Naomi Kawase, le « Commencement » de Dea Kulumbegashvili (film franco-georgien) ou encore « Au Crépuscule », du Lituanien Šarūnas Bartas. Également dans la sélection, la « Passion simple » de la réalisatrice franco-libanaise Danielle Arbid, adaptation du court roman d’Annie Ernaux paru en 1992.
[caption id="attachment_127207" align="alignright" width="183"] Matt Dillon[/caption]
Les Français seront également présents dans les autres compétitions. On pense à Maïwenn (« ADN »), à Florian Zeller (pour son adaptation de sa pièce à succès « Le Père »), à Philippe Garrel et Louise Chevillotte (« Le sel des larmes ») ou encore à Suzanne Lindon et Arnaud Valois (« 16 printemps »).
Le festival s’achèvera le samedi 26 avec une projection du drame « El olvido que seremos », le tout dernier film de l’Espagnol Fernando Trueba. Même restreint, le programme de ce Zinemalda 2020 s’annonce donc riche en émotions.
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