Autour de Jean-Paul Mazoyer, directeur général de la banque mutualiste, Dominique Mockly, président directeur général de Teréga, et Alain Poncet, directeur général de la Compagnie d’aménagement des Coteaux de Gascogne, ont affiché leur forte et complémentaire implication pour relever le défi de la transition énergétique.
Il est évident que le rassemblement de ces acteurs majeurs du bassin Adour Gascogne est un atout majeur pour faire de ce territoire un véritable modèle, à la fois en favorisant un foisonnement d’initiatives locales, en apportant des savoir-faire au plus haut niveau, et en apportant des moyens humains et financiers indispensables.
D’où l’appel lancé par Marc Lotz, directeur régional d’Enedis Pyrénées-Landes, au cours de ce colloque organisé au Palais Beaumont à Pau : bâtir une filière qui rassemblerait tous les acteurs, des chercheurs aux producteurs d’énergie, des entrepreneurs aux financeurs, sans oublier les collectivités publiques.
Les trois partenaires de cette manifestation ont clairement montré leur volonté de contribuer à accélérer cette transition énergétique qui va de pair avec la transition numérique et « l’intelligence » qu’on lui rattache : la Smart city, la Smart home, les Smart énergies…
Une accélération qui doit s’appuyer sur une multitude d’initiatives locales, dans tous les domaines. Circuits courts et énergie décarbonée oblige.
On le sait, le Crédit Agricole Pyrénées Gascogne se veut particulièrement ambitieux, via sa filiale CAPG Energies Nouvelles, et des alliances fortes comme avec Tenergie, l’un des leaders dans le domaine des centrales solaires et éoliennes. L’enjeu, affiché dès 2018, est de tirer le territoire Pyrénées Gascogne vers une couverture totale de ses besoins par des énergies renouvelables produites ici.
« Riche de ressources naturelles exceptionnelles, ce territoire présente de forts potentiels de production d’énergie solaire, hydraulique et de méthanisation (…). Tous les atouts sont là pour offrir aux entreprises et aux habitants une énergie plus compétitive » avaient précisé les deux partenaires. Soulignant que l’énergie produite par le solaire sur le territoire est déjà moins coûteuse que celle importée depuis le réseau national ; d’ici à 3 ans, son prix de revient devrait être encore divisé par deux.
« Le Crédit Agricole Pyrénées Gascogne et Tenergie ont déjà investi plus de 750 millions d’euros dans les énergies renouvelables et vont, d’ici 2020, en investir 500 millions supplémentaires » avait ajouté Jean-Paul Mazoyer.
De plus, il faut savoir que le développement du solaire sera très profitable au territoire puisqu’il est créateur d’emplois durables et non délocalisables, qu’il génèrera localement de significatives recettes fiscales, et qu’il favorisera la valorisation du patrimoine régional.
De son côté, Teréga a voulu incarner sa nouvelle identité est incarnée par la signature « le gaz, accélérateur d’avenir », tout simplement parce que c’est la conviction que porte l’entreprise et ses dirigeants pour participer à la construction du futur du monde de l’énergie. Et cela passe par une accélération de la transition énergétique.
Implantée dans le Grand Sud-Ouest, carrefour des grands flux gaziers européens, l’entreprise, basée à Pau, déploie depuis plus de 70 ans un savoir-faire d’exception dans le développement d’infrastructures de transport et de stockage de gaz et conçoit aujourd’hui des solutions innovantes pour relever les grands défis énergétiques en France et en Europe.
Parallèlement, Teréga a décidé de montrer l’exemple avec une politique ambitieuse de maîtrise de l’énergie et de développement durable, en inscrivant dans son plan stratégique l’objectif « BE Positif » (comme Bilan Environnemental Positif), pierre angulaire de sa politique de responsabilité sociale et sociétale, RSE.
L’entreprise compte atteindre une empreinte environnementale nulle à l’horizon 2020, puis générer de la valeur environnementale dans le but de qualifier son impact global comme positif en 2025. Cette démarche s’articule notamment au travers de la maîtrise des gaz à effet de serre et de la valorisation des énergies renouvelables comme source d’approvisionnement.
De quoi compléter sa volonté de s’imposer comme un accélérateur de la révolution verte, par une implication croissante dans les filières biométhane, gaz naturel véhicule et Power To Gas.
Après Erik Orsenna en 2018, Yves Parlier était le grand témoin du colloque Energies & Territoires. Le skipper a présenté son projet « Beyond the sea » : la traction de bateau par kite, issu tout droit de la technologie du Kitesurf. L’enjeu est d’utiliser le vent comme seule source d’énergie pour les navires de toutes tailles : de la marine marchande à la plaisance, en passant par la pêche ou encore la sécurité.
« Cette solution sera révolutionnaire du point de vue de l’environnement comme de la sécurité et de l’économie, combinant de multiples atouts qui en feront une solution incontournable ».
Le 2ème Colloque Energies & Territoires s’est achevé par l’annonce d’un appel à projets auprès des étudiants du territoire dont les résultats seront communiqués lors de la 3ème édition, en 2020.
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