Inauguré en 2001 au cœur du bourg de Soorts, le complexe du Trinquet a été administré par la municipalité pendant 20 ans, avec une employée de mairie pour la location et l’entretien et un gestionnaire privé pour le bar, mais des ressources limitées pour développer davantage la fréquentation du lieu, en dépit de l’affluence pour son traditionnel tournoi de printemps (gomme pleine, par paires).
Après son élection en 2020, la nouvelle équipe municipale a remis en question ce modèle et lancé un appel d’offres. L’année suivante, une délégation de service public a été accordée pour tout le complexe aux deux associés de Pelote Passion : le double champion du monde (main nue) Christophe Dardy, son fondateur, et Matthieu Barbace, originaire d’Hasparren et organisateur du festival « Paris-Basque », bel événement de la Capitale qui a connu plusieurs éditions avant le covid, en association avec le Trinquet Chiquito des bords de Seine.
La société Pelote Passion, domiciliée à Saubrigues (où se tenait début novembre le 17ème tournoi international des Landes de pelote) et spécialisée dans l’événementiel en lien avec le Pays basque (elle recrée par exemple des villages basques sur les salons, comme tout récemment à la Foire de Vannes), exploitait déjà le Bistro Kantxa de Tyrosse.
Autant dire que les deux associés étaient armés pour imaginer un projet bien ficelé en adéquation avec le complexe de Soorts. Un projet qui a commencé par un investissement conséquent et trois mois de travaux : « Avant cela, la partie bar et restaurant était exploitée telle qu’elle a été livrée, un décor un peu neutre que nous souhaitions faire évoluer, notamment en ouvrant la cuisine, jusque-là fermée, sur la salle », résume Matthieu Barbace.
Pour qui a connu l’endroit, le résultat est plutôt bluffant et le bel espace qui surplombe l’aire de jeu parfaitement mis en valeur. Le nouveau bar-restaurant a ouvert fin juin 2022, et voit depuis sa fréquentation progresser.
La cuisine d’ici à l’affiche
Services midi et soir du mardi au samedi, avec à la carte tapas, pintxos et une douzaine de plats locaux mis au goût du jour par un chef expérimenté, des chipirons à la côte de bœuf en passant par le confit de canard. « Nous avons d’excellents retours sur la qualité de la cuisine. Nous ajoutons à notre carte des suggestions régulièrement renouvelées, et sommes capables de réaliser des menus sur mesure pour les groupes, les événements d’entreprise, les anniversaires ou autres », complète Matthieu. Tout est fait maison, en comptant le gâteau basque fourni par la maison Pariès.
De même, des soirées thématiques sont régulièrement organisées par l’établissement, avec chaque mois deux concerts (les « lives du Trinquet ») et une soirée « années 80 » (pendant toute l’année), et en saison les fameuses « soirées pintxos » du jeudi, entre autres réjouissances.
Le Trinquet retransmet aussi les événements sportifs : le restaurant proposait des formules pour les matchs de la récente coupe du monde de rugby, avec une belle fréquentation et une ambiance au rendez-vous, du moins pour les apparitions de l’équipe de France. Tout cela sans compter les autres événements ponctuels, de la finale du Top 14 à la récente soirée « beaujolais nouveau » (qui a dit que les Gascons étaient chauvins ?).
S’ajoutent également à ce programme fourni les réunions du club d’entreprises locales partenaires du Trinquet (elles sont déjà 65 !). Un club… de pelote, évidemment. La discipline n’est jamais loin, et nos deux associés font ainsi beaucoup pour son maintien et son développement dans le sud des Landes, où elle est un peu moins ancrée que chez nos voisins basques, mais pas moins légitime.
Ainsi, outre le beau succès du tournoi annuel de printemps (de mai à juillet au Trinquet, avec 136 équipes engagées cette année et 5.000 euros de dotation) et les animations sur le fronton voisin, ils ont enrichi le programme sportif d’un open main nue « qui réunit les meilleurs joueurs basques et landais », lancé l’an dernier et dont la seconde édition s’est achevée mi-octobre. On notera aussi que l’ASH Pelote est désormais le club résident du Trinquet, où se réunissent régulièrement les joueurs locaux.
Plus loin, les gestionnaires du Trinquet contribuent aussi au rayonnement du Jaï Alaï d’Hossegor, près duquel leur guinguette montée sur place en saison n’est pas passée inaperçue lors des compétitions.
En septembre, ils y organisaient même un premier « grand prix d’Hossegor ». Le Jaï Alaï s’est pour l’occasion mué… en trinquet, au moyen d’une installation mobile : « l’objectif était d’attirer l’élite du Pays basque à main nue dans le cadre d’une étape du circuit professionnel », résume Matthieu. On souhaite évidemment une longue vie à cette nouvelle épreuve… et à cette nouvelle affaire qui remet le fronton au centre du village !
COUP DE POUCE
En route vers son rythme de croisière, le Trinquet s’est déjà constitué une fidèle clientèle de locaux et d’amateurs de pelote, mais pas seulement. Ouvert à tous toute l’année, il constitue un bel investissement destiné à dynamiser le bourg de Soorts et à faire rayonner localement la culture de la pelote. N’hésitez pas à aller tester la carte et à nous dire ce que vous en avez pensé !
Le lieu peut également être privatisé pour les groupes et les événements d’entreprises. Une option tout à fait crédible… et qui ne manquera pas de cachet pour les professionnels à la recherche d’un lieu pas comme les autres pour un petit rassemblement entre collègues.
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