Valérie Labarrière avait appris l'existence, « il y a longtemps » se remémore-t-elle, de la SénéGazelle des Sables. « C'est une course solidaire 100% féminine dont l'objectif est de distribuer, tous les jours après une marche ou une course de 5 à 10 km, des fournitures scolaires dans différentes écoles du Sénégal. J'avais trouvé l'idée géniale, et je m'étais dit qu'un jour, j'y participerai ! ». Le temps passe, et au détour d'une discussion avec ses copines, elle aborde le sujet, et toutes ont naturellement montré leur enthousiasme. « C'est très connu, donc très demandé, mais on a eu la chance d'être accepté dès la première année ! ».
Une expérience satisfaisante, a tel point que Valérie Labarrière, Julie Jung, Virginie Laborde, Nadège Pattyn et Virginie Lacabé se sont décidées à participer à nouveau à l'événement. Et pour faciliter leur collecte de fournitures, elles ont ainsi décidé de fonder une association ; les Séné'landaises. « L'idée c'était d'avoir une structure pour pouvoir organiser des événements, mais aussi et surtout pour pouvoir accueillir des sponsors qui pourraient nous aider financièrement ». Car bien que sur place, tout soit pris en charge par les organisateurs de la SénéGazelle, il faut cocher quelques cases afin de pouvoir y participer.
COUP DE POUCE
« Financièrement, cela nous coûte 2 100 euros par personne. C'est une somme importante, et nous sommes toujours à la recherche de sponsors. Nous avons également ouvert une cagnotte Leetchi pour nous aider à amortir les coûts ». Ce n'est pas la seule demande faite au préalable, puisque chaque participant doit, en cohésion avec le concept solidaire de l'événement, amener avec lui des fournitures. « Aujourd’hui, nous avons presque quatre valises de remplies ! Il ne nous manque pas grand-chose, peut-être une quarantaine de kilos », expliquent les cinq copines, qui ont organisé des collectes, notamment dans un centre commercial de l'agglomération dacquoise. « Les gens peuvent aussi nous contacter pour nous faire des dons ! Cela peut être des fournitures scolaires, mais aussi des jouets, des jeux, des peluches, etc ».
Sur place, comment cela se passe-t-il ? « On démarre assez tôt, et il faut compter environ une heure de course par jour. L'idée c'est de pouvoir éviter les grosses chaleurs du Sénégal. Ensuite, le reste de la journée, la SénéGazelle organise plusieurs activités, avec des enfants, avec les écoles, avec des familles, ou des ateliers ludiques comme du yoga, de la musique traditionnelle, de la peinture, etc. ».
De l'aveu de Valérie Labarrière, leur première participation avait un peu été prise à la légère. « Pour l'édition 2024, nous avons envie d'être mieux préparée. On essaie de s'entraîner deux fois par semaine, et on s'inscrit à des courses locales aussi ». Mais la dimension sportive, bien qu'elle intéresse le groupe de copines, passe tout de même au second plan. « Le plus beau, c'est d'apporter des choses aux enfants. Quand on arrive dans les écoles, ils nous accueillent en chantant, en applaudissant, ils ont des étoiles dans les yeux, c'est génial ! Alors forcément, ils auraient besoin de tellement plus de choses, et ce qu'on leur apporte c'est relativement peu, mais c'est notre façon de nous impliquer dans cette cause, à notre échelle ».
À l'issue de ce voyage, prévu du 24 février au 3 mars prochain, Valérie Labarrière, Julie Jung, Virginie Laborde, Nadège Pattyn et Virginie Lacabé ne se sont pas véritablement projetées sur la suite de leur structure. « Ce qui est certain, c'est que l'association restera ouverte. Pourquoi ne pas chercher de nouveaux projets, similaires, et pourquoi ne pas accueillir de nouvelles personnes, qui auraient elles aussi des projets solidaires ! », imagine Valérie Labarrière. Mais avant ça, la prochaine date clé de la vie des Séné'landaises c'est le début du mois de février, date à laquelle elles aimeraient avoir bouclé leurs valises, pour pouvoir se concentrer pleinement sur l'objectif même de l'association : la SénéGazelle.
La SénéGazelle, la solidarité partout dans le monde
C'est l'association Bretagne Outdoor qui organise cette course à pied depuis plus de 10 ans. Comme son nom l'indique, les premières éditions se concentraient sur le Sénégal, mais la portée de l'événement s'est depuis développée, au point de proposer, aujourd’hui, la SénéGazelle du Népal, et la MadaGazelle, sur l'île de Madagascar. L'objectif est toujours le même, pouvoir apporter dans des écoles reculées des pays visités, du matériel scolaire à destination des enfants dans le besoin.
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