L’Université de Pau et des Pays de l’Adour (UPPA) a organisé sa traditionnelle conférence de rentrée, présidée par Mohamed Amara. Un certain nombre de mesures ont été entérinées, dont celle de décerner en novembre prochain le titre de Docteur honoris causa à Evo Morales, le président bolivien.
Mais c’est bien sûr la formation qui a été l’objet de l’essentiel de la présentation, avec le projet d’implanter une première année de médecine à Pau en 2016.
Ce qu’il faut savoir…
Première bonne nouvelle, l’UPPA est toujours fort bien placée dans le classement des universités pour la réussite des étudiants en licence : sixième, soit deux places gagnées par rapport à l’année précédente.
Bonne nouvelle aussi pour les 5 campus du bassin de l’Adour qui enregistrent une hausse du nombre d’étudiants (+1200) pour atteindre un total très respectable de 12.500. C’est bien entendu le site de Pau qui accueille le plus de jeunes (8.100), devant Bayonne (2.200), Anglet (1.000), Tarbes (800) et Mont-de-Marsan 400).
Parmi les nouveautés, on peut citer la modernisation de deux amphis multimédia, la création de trois salles de visioconférences et celle d’un studio de captation vidéo pour la création de supports audiovisuels (MOOC, cours en ligne).
Egalement le développement de la formation à distance, avec une quinzaine de modules déjà opérationnels ou en cours d’élaboration. Et aussi le lancement d’un Service Universitaire de Pédagogie (SUP) afin d’accompagner les enseignants du supérieur dans leurs missions. Ces formations feront appel à des outils et usages numériques (plateformes, réseaux et médias sociaux, QCM, TBI, boîtiers de vote).
L’année universitaire en cours sera consacrée à une nouvelle carte de diplômes, avec de nombreux intitulés qui devraient changer, du fait de l’instauration d’une nomenclature unique des licences, des licences professionnelles et des master, au niveau national, afin de permettre une simplification et une meilleure lisibilité des formations.
Les licences comporteront alors toutes des modules communs à plusieurs disciplines en première année et une spécialisation progressive en deuxième et troisième années.
UPPA Connect et bientôt UPPA médecine ?
Côté nouveautés, en janvier prochain sera lancée une application numérique, UPPA Connect, permettant de créer un réseau entre étudiants, anciens étudiants et entreprises du territoire. Avec consultation et réponse directe aux offres de stage et d’emploi, mise en ligne de CV, discussions instantanées avec les anciens étudiants entrés aujourd’hui dans la vie active et accès aux annuaires d’entreprises partenaires.
Enfin trois nouveaux espaces vont être dédiés à la recherche : le 13 octobre pour la formation doctorale, sur 5.000 m2 de surface supplémentaire, sur trois niveaux ; également une Halle technologique dédiée aux matériaux innovants, avec l’arrivée du Centre technologique aquitain des matériaux avancés et des composites (Canoe).
Et dix jours plus tard, l’UPPA, le CNRS et Total inaugureront le nouveau centre d’imagerie à rayons X, un investissement de 5,4 millions d’euros.
Mohamed Amara, président de l’UPPA, a confirmé le projet d’ouvrir à Pau une première année de médecine, en collaboration avec l’université de Bordeaux. Elle pourrait s’installer dès la rentrée 2016, si les différents problèmes trouvent une solution (tutorat par les étudiants de 2e et 3e années, organisation des travaux pratiques…).
L’enjeu est d’importance puisque Bordeaux accueille près de 3.000 étudiants en première année de médecine, dont plus de 20% viennent du bassin de l’Adour (533 habitent sur le seul département des Pyrénées-Atlantiques.
Rappelons que l’implantation d’une université de médecine faisait partie des projets majeurs, lors de la création du campus palois. Elle devait permettre de hisser l’hôpital de Pau dans la catégorie des CHU. Cette première étape ciblée sur la première année pourrait se concrétiser pour la rentrée 2016. Croisons les doigts.
Une rentrée sereine, certes, mais aussi axée sur l’avenir.
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