C’est le grand-père de Laurent, associé au chimiste Georges Claude, qui a fondé le Laboratoire Abadie, se positionnant très vite comme un pionnier dans le domaine de l’éclairage fluorescent, avec des recherches très poussées pour maîtriser des décharges électriques dans les gaz.
Résultat, en 1938, le premier néon voit le jour au coeur du laboratoire. De quoi intéresser fortement l’Armée et la Direction Générale de l'Armement (DGA). Cette dernière demande au laboratoire de déménager dans le Sud-Ouest pour sécuriser ses recherches pendant la guerre. C’est ainsi que la famille Abadie choisit sa terre natale et Vic-en-Bigorre pour développer ses innovations.
Il faut dire que le Ministère de la Défense fait largement appel aux compétences du Laboratoire Abadie, notamment pour trouver une solution permettant d’éclairer les inscriptions à l'intérieur du cockpit du Mirage IIIE de Dassault. Avec un système de lampe à ultra-violet, à intensité réglable, le laboratoire bigourdan se fait une solide réputation.
La DGA est tellement satisfaite qu’elle demande à l’entreprise vicoise d’équiper l'intégralité des appareils militaires français.
Le Laboratoire Abadie devient Sela en 1960, et se développe très largement, en poursuivant ses avancées technologiques. Un nouveau tournant est pris en 1970, lorsque Dassault demande à Sela d'équiper des avions d'affaires. Cette dernière met au point des néons de petite taille, et devient la première entreprise dans le monde à développer un tel produit.
Outre l'Armée française, d'autres secteurs se tournent vers les innovations de la famille Abadie. Sela sera ainsi amenée à équiper des avions et des hélicoptères civils, mais aussi et surtout les avions du gouvernement français. Aujourd'hui, l’entreprise vicoise propose même des produits pour les bateaux de la Marine nationale et pour bien d'autres embarcations privées.
Cette longue collaboration avec l'Armée est précieuse dans cette période de crise sanitaire qui a mis le secteur aéronautique à l’arrêt, en dehors du domaine militaire.
Aujourd'hui, Laurent Abadie emploie plus d'une quarantaine de personnes à Vic-en-Bigorre. Travaillant très largement à l’export, il a aussi créé une filiale aux Etats-Unis, baptisée BAC, comme Bigorre Aerospace Corporation.
Plus d'informations – cliquez ici
Réagissez à cet article
Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire