C’est une convention inédite qui a été signée le 24 mars dernier entre le milieu hospitalier et le monde sportif. En faisant la promotion de l'activité physique adaptée (APA) comme outil thérapeutique, ce partenariat s'inscrit dans une réelle démarche de prévention et de réhabilitation pour les patients atteints de pathologies chroniques.
Créé fin 2022, le Service de Médecine du sport du Centre Hospitalier de Pau joue un rôle central dans le déploiement de cette activité. « Dans le cadre de ce partenariat, une évaluation et un suivi médical seront assurés par notre service. Ce qui permettra d'optimiser les bénéfices de l’activité tout en garantissant la sécurité des participants, en fonction de leurs capacités. Il assure l’évaluation personnalisée des patients permettant d'optimiser les bénéfices de l’activité tout en garantissant la sécurité des participants, en fonction de leurs capacités », explique le Dr Nicolas Guillaume, médecin du sport au Centre Hospitalier de Pau.
Avec ce projet, le Centre Hospitalier de Pau et la Section Paloise affirment leur engagement en faveur d'une santé préventive et d'un accès facilité à l'activité physique pour tous. Le service de médecine du sport du centre hospitalier palois propose régulièrement à ces patients des activités physiques adaptées proposées par des associations et clubs aux alentours de Pau.
La section Rugby-Santé inaugure son premier atelier le 31 mars prochain, de 11h à 12h au Stade André Lavie ou de 12h à 13h à la Salle Léo Lagrange en cas de mauvais temps. Animé par deux éducateurs sportifs formés de l’Association Section Paloise Rugby, cet atelier hebdomadaire accueillera entre 10 et 20 participants (il reste encore des places).
« Le rugby est souvent vu comme un sport brutal, mais il est en réalité adaptable à tous les niveaux de pratique. L’objectif de ces séances est de travailler la mobilité et l’endurance, en fonction des capacités des participants. Le programme se compose d’un échauffement, de petites oppositions, des exercices en groupe ludiques et thématiques », souligne le professionnel.
Celui-ci s’adresse à un vaste panel de public : les personnes atteintes de maladies chroniques (diabète, maladies cardiovasculaires, cancer...) ou souffrant de douleurs chroniques, les patients en réadaptation après une blessure ou une chirurgie, les personnes sans pathologie, mais sédentaires (les jeunes ou moins jeunes)… Les patients pourront être orientés par les services hospitaliers, les médecins généralistes et spécialistes, ainsi que par les professionnels paramédicaux.
Des bénéfices concrets à de multiples niveaux
L'activité physique adaptée (APA) est une approche personnalisée de l'exercice, conçue pour répondre aux besoins spécifiques des personnes atteintes de maladies chroniques, de handicaps ou de limitations fonctionnelles.
Au-delà du simple exercice physique, ce type d’activité possède de nombreux bienfaits, qui touchent tous les aspects de la santé. D’un point de vue physique, les ateliers de ce type renforcent la masse musculaire, soulagent les douleurs chroniques, améliorent l'endurance cardiorespiratoire, la souplesse et l'équilibre et réduisent ainsi le risque de chutes et de blessures.
L’activité physique adaptée permet également de contrôler les symptômes de nombreuses affections telles que le diabète, les maladies cardiovasculaires, l'arthrose, la maladie de Parkinson, la sclérose en plaques et le cancer.
« La pratique physique est importante sur le plan de la santé : elle améliore l’efficacité des traitements chez les patients et la qualité de sommeil, réduit le stress, l’anxiété et la dépression et renforce l’estime de soi », énumère le médecin du sport.
L’APA est également un important vecteur de lien social, en permettant à différents publics de se retrouver et partager des activités ludiques thématiques. Pour résumer, l'ensemble des bénéfices physiques et psychologiques contribue à une meilleure qualité de vie globale, en favorisant l'épanouissement personnel et le bien-être.
Une phase d'expérimentation permettra d'évaluer et d'ajuster ce nouveau dispositif, en fonction des besoins et des retours des participants.
Noémie Besnard
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