La malédiction qui avait entouré la naissance du tronçon Langon–Pau, semble avoir vécue. Pour la première fois depuis cinq ans, l’A65 a enregistré des résultats positifs, tant en termes de flux autoroutiers que financiers. De quoi faire taire ses détracteurs, qui dénonçaient son inutilité et surtout ses tarifs.
Ce qu’il faut savoir…
Il était temps que la tendance s’inverse, car les premières années ont vraiment été délicates pour A’liénor, la société co-concessionnaire constituée par Eiffage et la Sanef. Un résultat net négatif de 34,6 millions d’euros en 2011, de -35,1 en 2012.
Certains annonçaient même la faillite pour la mi-2014, entraînant la recapitalisation par les actionnaires ou l’activation de la clause de déchéance, faisant retomber la dette sur l’État, la Région et les départements de la Gironde, des Landes et des Pyrénées-Atlantiques.
Désolé, les Cassandres, mais la réalité a infirmé vos prévisions. On pense en particulier à un de nos excellents confrères, qui avait écrit que « les prévisions de trafic irréalistes ne peuvent qu’aboutir à la faillite d’A’liénor et la récupération de la dette par la collectivité... »
Car l’autoroute est désormais rentable. Certes, ça a pris du temps, mais c’est allé crescendo : la fréquentation a augmenté de +4,2 % en 2012, de +6% en 2013. Pour cette année-là, on enregistra 4 millions de transactions aux péages, avec une tendance aux petits trajets. De plus, l’interdiction pour les poids lourds d’utiliser la départementale fut reçue comme un don du ciel par le concessionnaire.
Mais ça, c’était avant. Car désormais, tous les indicateurs sont au vert. À commencer par le trafic, +4,9 % pour les véhicules légers, +14,2 % pour les poids lourds, comme se plaît à le souligner le Pdg de l’entreprise, Olivier de Guinaumont.
Avec même un pic de fréquentation le 20 février de l’an dernier, avec 18.000 utilisateurs dans la même journée, ne se situant pourtant pas en période de vacances. Cela nous donne en volume un trafic ayant augmenté de 5,8% l’an dernier, avec environ 13.000 transactions par jour.
Financièrement, la nouvelle situation va permettre de renégocier la dette, actuellement de 900 millions d’euros, dont 20 millions remboursés l’an dernier, et de combler le trou encore béant de la perte structurelle de 126 millions. Au fait, si tout continue sur les mêmes rails, serait-il envisageable, s’il vous plaît, sans vous déranger, merci d’avance, d’envisager de ne pas augmenter les tarifs, voire de les baisser ? Merci d’avance, ou plutôt merci hère O.
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