Le Pays basque a une forte identité culturelle et le peuple basque la défend pour perpétuer les traditions. Que cela soit l'euskara, la langue, les fêtes traditionnelles ou encore les symboles du territoire, les habitants sont fiers de leurs origines et œuvrent en tout point pour que tout ce patrimoine ne disparaisse pas au fil du temps.
Dans le monde de la mode vestimentaire, tout le monde connaît le béret basque ou encore les espadrilles. Beaucoup de vêtements comme les tee-shirts siglés, mettant en avant un mode de vie basque en empruntant les symboles du territoire fleurissent aux quatre coins du pays. Parmi les vêtements traditionnels, Oihane Pardo a entrepris il y a 7 ans de redonner ses lettres de noblesse à la veste Kaiku, celle-là même qu'avait porté sa grand-mère puis ensuite sa mère.
Oihane confie qu'« un jour, ce vieux kaiku que j’avais tant aimé a rendu l’âme. Quand j’ai voulu m’en acheter un autre, je me suis rendu compte que ce vêtement basque était en danger d’extinction. On n’en vendait presque plus, et ceux qu’on trouvait n’avaient plus rien à voir avec cet élégant kaiku de ma grand-mère qui nous allait si bien. »
Ainsi naquit Amarenak
C'est donc en 2016 que décision a été prise de sauver ce vêtement basque chargé d'histoire. Ni une ni deux, Oihane décide de tout plaquer, sa vie d'architecte à Shangaï, pour rentrer à Saint Sébastien avec la ferme intention de donner une seconde vie au Kaiku. Une campagne de crowdfunding a ainsi été lancée afin de remettre le Kaiku à la mode du jour.
Pas moins de 13 500 personnes ont contribué à rendre possible le désir d'Oihane de redonner vie à cette traditionnelle tenue. « Ce vêtement, porté par un élan sentimental et culturel manifeste, est parvenu à conquérir les cœurs des personnes qui voulaient porter un petit morceau de culture basque. »
Cet élan de générosité et de volonté affirmée de perpétrer la culture basque a permis à Oihane de créer Amarenak mais aussi aux gens d'ici de porter un vêtement traditionnel « ayant une connotation culturelle mais adaptés aux usages du XXIe siècle. » Amarenak en basque signifie « des mères » et la confection des Kaiku répond à trois valeurs chères à sa créatrice : tissus naturels, 0 kilomètres et éditions limitées.
Des mères ont fait des enfants...
Depuis la création des premiers Kaiku, l'enseigne a aujourd'hui beaucoup évolué, proposant d'autres vêtements empruntés à la culture et aux traditions basques. « Nous travaillons à Amarenak pour sortir de l’oubli le kaiku ainsi que d’autres vêtements et objets traditionnels, afin de leur donner une nouvelle vie à travers l’innovation et le design » explique la fondatrice Oihane Pardo.
Aujourd'hui, Amarenak dispose d'un catalogue de vêtements et accessoires complets, allant de la veste à la chemise en passant par le pantalon ou encore l'espadrille. La gamme de produits s'est étoffée et certaines pièces peuvent même être personnalisées, selon vos goûts. Vous pouvez par exemple commander un Kaiku « en changeant les couleurs, les tissus ou les décorations. »
La protection de l'environnement fait aussi partie des préoccupations de la marque. Si les tissus utilisés sont naturels ou durables, la production s'effectue dans des ateliers situés à moins de 200 km d'Amarenak. Ces alternatives aux fibres artificielles et synthétiques évitent un recyclage difficile mais surtout polluant. Ainsi, les trois valeurs essentielles prônées par Amarenak, à savoir les matières naturelles, le Km zéro et les quantités limitées, sont profondément ancrées dans la vision écologique de la griffe.
Alors que Noël approche à grand pas, n'hésitez pas à offrir un vêtement Amarenak à vos proches, amoureux du Pays basque. Ils pourront ainsi porter partout dans le monde une partie du territoire auquel ils sont attachés. A défaut d'aller dans la boutique de Saint Sébastien, vous pouvez commander en ligne sur le site affiché en bas d'article.
Sébastien Soumagnas
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