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COUP DE CŒURMiren Harignordoquy et Milika

A Anhaux, près de Saint-Etienne-de-Baïgorry, la trentenaire s’est reconvertie en paysanne pour planter un verger bio et créer de savoureux sorbets naturels...
MILKA Harignordoquy 1
En partant de zéro, Miren Harignordoquy a planté 300 arbres fruitiers et de nombreux fruits rouges. En juin 2020, elle a pu transformer ses premières récoltes en produits naturels et gourmands.

Originaire de Saint-Étienne-de-Baigorry, Miren Harignordoquy a toujours été passionnée par la nature. Après ses études en agronomie et avoir travaillé pendant deux ans en tant que technicienne agricole pour l’association Euskal Herriko Laborantza Ganbara, elle décide finalement de se lancer dans un projet ambitieux.

« J'avais envie de faire quelque chose de plus concret, plus en adéquation avec la nature. Beaucoup de mes anciens camarades se sont installés à leur compte, donc j'ai voulu tenter l'aventure », confie la jeune femme.

N'étant pas issue d'une famille d'agriculteur ou d'éleveur, elle réalise différents stages et formations sur des exploitations en 2015. « Les associations d'agriculteurs et groupement m'ont accompagné dans mon projet. Leur soutien m'a permis de me sentir moins seule et de dissiper les barrières que l'on se met soi-même ».

Autre difficulté à relever : la recherche d'un terrain où s'établir. Elle trouve finalement la terre promise (de 2 hectares) à Anhaux, « par le bouche-à-oreille ». En 2017, Miren utilise la moitié de sa parcelle pour planter près de 300 arbres fruitiers : des pommiers, poiriers, pruniers, cerisiers, abricotiers, pêchers et des figuiers, auxquels viennent s'ajouter des mûriers, arbres à myrtilles, groseilliers, framboisiers, cassissiers, des rhubarbes et quelques plantes aromatiques.

« J'accorde une importance particulière à la biodiversité, je cultive donc de nombreuses variétés rustiques et locales, quand elles existent. C'est le cas pour les pommiers, les cerisiers et les figuiers par exemple ». Miren Harignordoquy a fait le choix d'une agriculture paysanne respectueuse de la planète : elle effectue le désherbage, la taille, les récoltes à la main et respecte le cahier des charges de l'agriculture biologique (label qu'elle est en passe d'obtenir).

« J'aime suivre le rythme des arbres, c'est un projet au long cours, mais c'est ce qui est passionnant », se réjouit la jeune paysanne. Une fois les fruits de son labeur (et de ses arbres) récoltés, Miren Harignordoquy les transforme en sorbets, des produits gourmands qui révèlent toute la valeur des fruits.

Ses sorbets sont uniquement composés de ses fruits, d’eau et de sucre, sans colorants ni conservateurs. Pour la première récolte, en juin dernier, elle en a fabriqué près de 1.000 litres. « Je fabrique de la purée de fruit en extrayant peau et pépins, et j’y ajoute un sirop que je prépare à base d’eau et de sucre. Je cherche à créer des sorbets gourmands, avec au minimum 55% de fruits et en limitant le sucre ».

Ses produits sous différents formats : des pots individuels de 125 ml, de 500 ml (environ 8 boules) ou de 2,5 l pour les événements et la restauration (environ 40 boules).

En créant la société Milika (qui vient de milikatu, « lécher » en basque), la jeune paysanne/glacière vend ses sorbets dans une quinzaine de points de vente : que ce soit en vente directe, dans les magasins du réseau Idolki, les enseignes de producteurs (Toliko à Saint-Palais, Elika à Espelette, Hurbil), les épiceries bio...

« Il n'y a quasiment pas de producteurs de fruits au Pays basque, donc il y a une très forte demande des consommateurs. Ma première saison fut très riche en émotion, elle m'a permis de voir ce qui fonctionne ou non. Il n'y aura pas de changements majeurs pour 2021, à part peut-être de nouveaux parfums, en fonction de mon inspiration...», conclut Miren Harignordoquy.

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