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Le saumon, star des gaves, redresse la queue

Ouverture imminente de la pêche : coup de projecteur sur une situation qui s’améliore un peu, mais…
SAUMON 2

Des fois qu’on l’ait oublié, l’ouverture de la pêche, c’est pour ce 12 mars. Et du côté de Navarrenx, connue comme la capitale mondiale de la pêche eu saumon, on s’en réjouit à l’avance.

Bien sûr, on sait l’espèce menacée. « Alerte ! Dans les gaves, le saumon se reproduit peu », titrions-nous il y a deux ans. Quoique depuis, la situation se soit un peu améliorée, puisque on en dénombrait quelque 3.000 en 2012 sur le gave d’Oloron, contre 4.236 aujourd’hui. Ce qui n’est toujours pas satisfaisant, pourquoi ?

Ce qu’il faut savoir…

SAUMON 3Première explication, le réchauffement climatique. Alors que les petits filent vers le Groenland ou les îles Féroé, qui constituent deux fosses de grossissement, et se régalent de krills, de petites crevettes roses, ils rencontrent des eaux un peu moins froides, ou un peu plus chaudes. Ce que n’apprécient guère les krills, qui affectionnent le froid, les incitant à émigrer vers le nord est. Naturellement, les saumons les suivent et sont alors la proie des pêcheurs japonais, russes ou chinois, qui ne connaissent pas le sens du mot quota.

Deuxième explication, la surpêche, principalement en milieu marin et dans les estuaires, car les chalutiers ont tendance à partir moins loin en mer et ramassent dans leurs filets saumons et truites, non loin de la côte.

saumon3Environ 45% des saumons sont ainsi capturés dans l’estuaire de l’Adour par seulement une dizaine de professionnels. Si l’on ajoute les pollutions agricoles et/ou industrielles, les rejets domestiques, et les centrales hydroélectriques, c’est encore miracle de trouver un saumon en rivière.

Pourtant, les pouvoirs publics ont dépensé en 2013 plus de 4 millions d’euros pour la restauration des poissons migrateurs dans le bassin Adour Garonne.

SAUMONLa solution ? Régler tous les problèmes énoncés plus haut, créer une véritable salmoniculture, car après tout, le saumon possède un potentiel de reproduction tel qu’il peut recoloniser la rivière en trois ans seulement. On connaît même son lieu favori pour le zizi panpan : les six kilomètres de cours d’eau à la hauteur du bois du Bager.

La preuve, alors que ces migrateurs avaient été 1.666 à remonter dans les haves du bassin de l’Adour en 2013, on en a compté 4.236 l’an dernier.

saumonHeureusement, ce qui vaut pour le saumon ne l’est pas pour la truite. Bénéficiant d’eaux plus saines dans les stations d’épuration, les truitelles ont réapparu dans le gave d’Oloron.

Ainsi au niveau de Navarrenx, où est située une caméra, on a enregistré l’an dernier plus de 2.100 truites, dont certaines de 60 centimètres, remontant l’échelle. Tout n’est donc pas perdu. D’autant que la fin du printemps et le début de l’été marquent pour les aloses le moment de la reproduction… Et le printemps, c’est pour bientôt (enfin !)

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