Lors de ces quatre journées, la place et les rues de la ville voient défiler les couleurs éclatantes et bigarrées des boubous, tandis que se mêlent allègrement sonorités tribales et odeurs exotiques qui savent si bien mettre tous nos sens en éveil.
Le marché africain, fort d’une quarantaine d’exposants, propose un large panel d’artistes : sculpteur du Burkina Faso, de Guinée, maître forgeron, bijoutier et batikier du Niger, calebassier, marionnettiste, couturier du Sénégal…
Le public peut assister à des démonstrations et découvrir l’art ancestral de ces artisans. Adultes et enfants sont invités à participer à des ateliers au « village de la création », installé dans la salle des fêtes. Car lors de ce festival, tout est pensé comme un espace culturel d’éveil et de partage. Un peu plus loin, tandis que les plus grands s’initient aux danses et sculptures métalliques, les plus jeunes s’essaient aux percussions lors de stages.
La musique est bien entendu omniprésente, avec pas moins de sept concerts assurés par des formations venues de tous horizons : afro fusion festive, afro pop du Cameroun, groove afro du Kongo, reggae, créole haïtien, afro bas band et salsa du Bénin. De quoi danser dans la fraîcheur de la nuit au son des airs traditionnels, mais aussi de rythmes beaucoup plus récents, comme le highlife ghanéen ou l’afrobeat nigérien.
Multiculturel, le festival favorise également les rencontres qui permettent d’aborder une thématique différente à chaque édition. Cette année, c’est la femme africaine dans toute sa splendeur qui sera au centre des débats, avec une approche « Réseaulument Égalité », à travers la voix de Wubayehu Kedebe. Cette Éthiopienne se bat sans relâche face aux dangers de l’acculturation par l’appauvrissement de sa langue, l’amharique, au profit de termes américains trop véhiculés par les médias.
Marraine de cette édition, elle est intervenue à la suite de la projection du film « Correspondances » ce jeudi au cinéma de Samatan, puis à 17h30 le samedi lors d’une conférence aux côtés de Joseph Alemu, expert judiciaire en langue amharique à la cour d’Appel de Toulouse.
Expositions à la médiathèque, à l’office du tourisme, à la salle des fêtes complètent ce tableau, en plus de l’immense plaisir de découvrir des saveurs de tout un continent.
La force de Sam'Africa est de proposer ces festivités sans bourse délier (seuls les stages sont payants), grâce à l’engagement des bénévoles de l’ADAMA 32 (Association pour le développement des arts et de la musique africains).
Renseignements sur le site de Sam’Africa
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