Après deux ans de travaux, le tronçon de l'A63 entre Saint-Geours-de-Maremne (Landes) et Salles (Gironde) d'une longueur de 104 km vient d'être achevé. Considéré comme le plus grand chantier autoroutier de France, il a permis de transformer la RN10 aménagée jusque là en 2 fois 2 voies. Le défi était complexe, puis qu’il a fallu réaliser ces transformations sans trop perturber une circulation particulièrement dense et périlleuse.
Cette mutation a été confiée par l'Etat au consortium Atlandes, constitué notamment par Colas Sud-Ouest, Screg, NGE, Valérian et le groupe Egis, également exploitant. Ce groupement, épaulé par un pool bancaire, a investi pas moins de 1,1 milliard d’euros.
Son inauguration, jeudi dernier, a été l’occasion de mettre l’accent sur les gains majeurs attendus en matière de sécurité, d’emplois et d’activité économique.
Ce qu’il faut savoir…
Un trafic poids lourds intense (10.000 camions par jour) et un flux estival pouvant atteindre 50.000 véhicules par jour, ont rendu la sécurisation de cet axe absolument prioritaire. En effet, la nationale 10, Bordeaux Bayonne, était devenu l’un des itinéraires les plus accidentogènes de France. Déjà, les chiffres de la sécurité routière dans les Landes s’en ressentent et, avant même son ouverture officielle, la nouvelle A63 a permis de sauver des vies.
Sur le tracé, huit nouvelles aires de repos et de service ont vu le jour, ainsi que 4 parkings près des gares de péages, portant à 1.200 le nombre de places de stationnement poids lourds. Il faut également rajouter des aménagements environnementaux considérables qui font « entrer l’A63 au Panthéon de la biodiversité autoroutière », selon Patrice Dessiaume, le patron d’Atlandes.
Le chantier de l’A 63 a généré, dans une période économiquement tendue, une source appréciable d’emploi pour plus de 1.000 personnes en moyenne avec 2 millions d’heures de travail. Et selon Atlandes, 6,5% de ces embauches ont été réservées à des personnes en difficulté d’insertion. Si l’on rajoute la sous-traitance à des entreprises locales, on mesure l’importance des retombées pour la région.
Mais comme partout, une autoroute est une opportunité de désenclavement et de développement économique, à condition d’aménager des zones d’activité industrielles et commerciales appropriées. C’est déjà le cas dans les Landes qui pourront ainsi doper leur avenir, y compris en augmentant l’attractivité touristique du territoire.
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