FEBUS Optics est née en 2015 de la vision de deux amis : Vincent Lanticq et Étienne Almoric. Jusqu’à présent, la jeune entreprise était implantée au sein de la technopôle Hélioparc et avait établi son centre d’essais, un outil unique en France, dans la Zone Europa, en 2019.
Dans le but de rapprocher ces deux centres opérationnels, FEBUS Optics a racheté le terrain qu’elle occupait dans la zone Europa et y a construit un deuxième bâtiment.
« On nous avait mis en garde sur les difficultés d’implantation à Pau. Combien de fois a-t-on entendu : ‘’Mais pourquoi à Pau ? Comment allez-vous recruter ici ?’’. Nous sommes profondément attachés à ce territoire dynamique, où nous concevons et fabriquons l’ensemble de nos solutions. On peut dire aujourd’hui que notre croissance, la qualité de nos collaborateurs et ce nouveau bâtiment ont fait mentir ces discours », expose Vincent Lanticq.
Pour rappel, l’entreprise paloise met au point des solutions et services innovants (des équipements, mais aussi des logiciels d’analyse de données) utiles à de nombreux secteurs d’activité : surveillance de l’intégrité de câble, surveillance de canalisation, monitoring de puits de géothermie, de CO2 ou de pétrole et gaz, surveillance de la santé des structures, acquisition sismique, surveillance des risques naturels et détection d’intrusion…
Grâce à ses systèmes brevetés, notamment le DAS (Distributed Acoustic Sensing), le DTS (Distributed Temperature Sensing) et le DSS (Distributed Strain Sensing), FEBUS Optics transforme une simple fibre optique en des milliers de points de mesure virtuels, capables de détecter en temps réel et avec une précision métrique les variations de température, de déformation et les vibrations sur des dizaines, voire des centaines de kilomètres.
Pour faire simple, elle utilise cette technologie pour veiller à la sécurité des infrastructures critiques, prévenir les incidents, protéger les populations et l'environnement, et réduire l’impact environnemental de l’activité humaine.
Depuis sa création, elle a su adapter ses technologies pour les faire coïncider avec les besoins de ses clients, à l’instar du stockage de CO2, le monitoring de puits de géothermie ou encore le marché des énergies marines renouvelables, avec des solutions pour le monitoring des câbles d'éoliennes offshore…
Une étape importante
Jouxtant le centre d’essais Sophie Germain, ce bâtiment est composé de laboratoires de tests de haute précision, des espaces de prototypage et de bureaux. Il devrait permettre, à en croire les deux fondateurs de la société, d’accélérer le développement de technologies de surveillance de fibre optique répartie et de répondre aux exigences croissantes de leurs clients, en France comme à l’international.
« Cet espace a été pensé pour accompagner notre croissance et nos ambitions technologiques. C’est bien plus qu’un lieu de travail : il reflète notre engagement dans le développement de solutions de surveillance par fibre optique », précise Étienne Almoric.
Joëlle Gras, sous-préfète des Pyrénées-Atlantiques, chargée de mission pour l’insertion et le logement et référente France 2030, a également vanté le modèle de l’entreprise paloise : « FEBUS OPTICS est une fierté béarnaise et une pépite nationale. Ce nouveau bâtiment est bien plus qu’une simple adresse, mais c’est une étape stratégique dans le parcours d’une entreprise d’exception de référence internationale. En dix ans, cette entreprise s’est imposée comme un acteur clé de notre souveraineté technologique et énergétique ».
Il faut dire que FEBUS Optics se développe de manière exponentielle, et l’année 2025 ne fait pas exception : lauréat du concours d'innovation i-Nov de Bpifrance et labellisé France 2030 pour deux de ses projets (SeaGuard et VigiCâble), l’entreprise a effectué en début d’année une levée de fonds à laquelle Thales Corporate Ventures (la société de capital-risque de Thales), Pléiade Investissement, le Crédit Agricole (via GSO Innovation et Pyrénées Gascogne Développement) et Acer Finance ont choisi de s’associer.
« FEBUS Optics incarne une France qui innove, qui protège ses infrastructures, qui réindustrialise son territoire et le génie français au service du réel. C’est un exemple inspirant pour tout le tissu industriel local », ajoute Joëlle Gras.
Vincent Lanticq, Étienne Almoric et leur équipe ont également développé une nouvelle solution, FOGrid, qui permet de détecter tout événement thermique, mécanique ou électrique sur leurs câbles sous-marins ou aériens.
Noémie Besnard
De nouveaux marchés et une ambition internationale
FEBUS Optics comptabilise une soixantaine de salariés, répartis en France (à Pau et Paris), aux États-Unis (à Houston, au Texas) depuis 2023, au Royaume-Uni, aux Émirats arabes unis (à Dubaï) et enfin à Kuala Lumpur (en Malaisie) depuis cette année.
« 75% de notre chiffre d’affaires est réalisé à l’international, preuve que l’innovation made in France, ancrée à Pau, rayonne bien au-delà de nos frontières », révèle Vincent Lanticq.
Pour ce qui est des nouveaux marchés, l'entreprise a franchi une nouvelle étape majeure en signant un nouveau partenariat avec groupe Thales pour développer une nouvelle solution de surveillance d’infrastructure critique sous-marine, leur ouvrant ainsi les portes de marchés exigeants comme celui de la défense.
« Nous sommes fiers de ce que nous avons accompli, mais aussi enthousiastes pour ce qui vient. Ce nouveau bâtiment est une base solide pour les prochaines étapes de notre développement », conclut Étienne Almoric.
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