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Coup de cœurHapchot, la webradio citoyenne du Pays Tarusate

Créé en 2015 par l'association C KOI CA et implantée à l'Ecolieu Jeanot de Rion-des-Landes, elle met en avant Landais grâce à des émissions participatives.
Deux membres de Hapchot Radio s'amusent en pleine émission.
Un large volet de sensibilisation aux médias et d'éveil de l'esprit critique est également entrepris par la trentaine de personnes qui fait vivre cette structure.

L'idée de créer un media local est arrivée quand un petit groupe de bénévoles a établi un constat : le Pays Tarusate souffrait d'un manque médiatique. « Il y avait quelques rares médias locaux, mais ils ne parlaient pas tellement du territoire, ou du moins cela restait en surface », commence Louis Cailliau, l'un des deux prestataires qui travaille pour la webradio.

« Il y avait un besoin des citoyens locaux d'être au courant de ce qu'il se passait chez eux : le territoire est vaste et très rural, et la communication de l'information n'est pas toujours facile. C'est ça l'idée initiale d'Hapchot Radio ».

Depuis le mois de mai 2021, la radio est gérée par sa propre association, qui lui est dédiée. « C'était plus simple. Mais nous sommes toujours très proches de C KOI CA, et comme nous sommes toujours à l'Ecolieu Jeanot, le cœur de ce que l'on fait n'a pas changé », expose Mathilde Redaud, seule salariée de la radio.

Hapchot Radio se veut être un média généraliste dans sa programmation. Ainsi, les thèmes abordés peuvent varier, de la culture à la musique, en passant par le sport, l'art, des sujets de société, d'actualité locale, nationale ou internationale, etc. « Cela se traduit par des émissions en direct, avec plusieurs intervenants, où l'on discute, on échange, ou par des reportages, des interviews... »

Le tout toujours avec un prisme local. « C'est très important pour nous. Le nom de la radio fait d'ailleurs référence à un héritage local fort (hapchot étant le nom d'un outil utilisé pour récolter la résine de pin). On cherche certes à informer les gens, mais aussi à leur donner la parole. Ce ne sont pas toujours les mêmes que nos éditeurs entendent, et chacun a toujours quelque chose de pertinent à apporter ».

Mais le relais d'information et la mise en lumière des acteurs locaux ne sont pas les seules missions des bénévoles d'Hapchot Radio. « On propose également des ateliers d'éducation aux médias ». Des animations pour être sensibilisé aux médias d'un côté, et d'autres mieux comprendre leur fonctionnement.

« La plupart des gens n'a jamais été sensibilisée aux médias et n'a jamais eu d'animations pour stimuler le sens critique. Soit cela se fait de façon autodidacte, soit cela ne se fait pas. Or c'est important, c'est un enjeu essentiel de comprendre les médias. Au travers de ces ateliers, nous cherchons en quelque sorte à requestionner le fonctionnement des médias, en commençant par le nôtre », continuent les deux représentants de la webradio.

Pour expliquer le fonctionnement d'un média, là aussi les bénévoles se servent de ce qu'ils ont sous la main, à savoir leur propre matériel. « Nous déplaçons souvent notre matériel pour créer des petits studios dans des écoles ou des collectivités pour que les gens puissent voir comment cela fonctionne. Ils peuvent découvrir des métiers, et s'initier à quelques pratiques ».

« Donner la parole, c'est le mieux que l'on puisse faire. C'est important, car énormément de choses passent par les mots. Mais cela se traduit aussi par donner aux gens les outils pour qu'ils puissent s'exprimer. C'est le cœur du projet Hapchot Radio », concluent Mathilde Redaud et Louis Cailliau.

Une radio mobile

Depuis le mois de janvier, Hapchot Radio se déplace dans les villages du Pays Tarusate. « On a envie d'aller au contact du territoire. Donc chaque mois, nous passons quelques jours dans une commune, pour faire intervenir des citoyens locaux. À la fin de notre résidence, nous réalisons une grande émission avec tout le monde, en direct, et avec du public ».

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