Yves Lannuzel vient de s’installer dans une nouvelle crampotte, surplombant la Cale aux chevaux, autrefois utilisée par baigner les meilleurs amis de l’homme. Avec une belle pièce et une petite terrasse, elle est restée pleinement dans la tradition de ces cabanes servant à entreposer le matériel pour la pêche et le bateau.
Quand on rentre, on est saisi par l’importance des équipements nécessaires à Yves Lannuzel pour pratiquer sa passion : des casiers pour les homards et langoustes jusqu’au palangre pour les bars et autres poissons, l’espace est utilisé jusqu’au moindre recoin. « Je veux absolument préserver l’identité de la crampotte. D’autant plus que c’est un véritable métier d’être pêcheur ! »
D’une famille de marins bretons, Yves Lannuzel a découvert le Port des pêcheurs avec son grand-père, dès l’âge de 13 ans. « Au départ, il n’avait pas de crampotte, car elles étaient réservées aux seuls habitants de Biarritz. Il avait cependant un mouillage pour son bateau et se débrouillait avec les amis sur place pour ranger son matériel. A l’époque, les crampottes étaient souvent partagées à plusieurs. C’est mon grand-père qui m’a transmis le virus de la pêche. Mon père, lui, était plutôt chasseur ».
Avec ses parents, le jeune Yves faisait des allers-retours entre la Bretagne et la côte basque. Jusqu’au jour où sa famille a décidé de s’installer définitivement ici. « Mon premier métier a été celui de marin. J’ai ensuite travaillé dans l’imprimerie avant d'aller vers des collectivités publiques. C’est ainsi que j’ai rejoint les services de la Mairie de Biarritz ».
Homard, langouste, crabe, bar, bonite…
À 65 ans, le retraité vit totalement son amour pour l’océan et la pêche. « Avec mon grand-père, nous ne pratiquions pas la pêche au thon car elle était trop coûteuse. Il fallait avoir un bateau équipé permettant d’aller loin et utiliser beaucoup de carburant. L’été, je pêche le homard et la langouste au casier, j’en ai un certain nombre ici et d’autres chez moi. On les pose en bordure des roches, dans des lieux stratégiques. On met de l’appât pour les attirer dans ces pièges. J’ai mes coins, mais il faut toujours en chercher de nouveaux ».
Yves Lannuzel utilise aussi le palangre, une ligne mère d’environ 400 mètres de long qui alterne lièges et hameçons (5 entre chaque bouchon). Elle se stabilise à 3 ou 4 mètres de profondeur, et permet de belles pêches, notamment des bars. « J’ai aussi des casiers pour les crabes et au printemps je fais des bonites » précise celui qui fait partie des quelques passionnés à maintenir la tradition de pêche dans ce lieu emblématique de Biarritz.
Mordu de moto, il pratique aussi le vélo avec sa femme, « dans des coins où il n’y a personne » pour être tranquille. Mais il a de nombreuses autres activités tournées vers l’océan. A commencer par son implication dans l’Association nautique de Biarritz qui regroupe tous les plaisanciers pour leur apporter un soutien logistique et matériel : des remorques pour hisser les bateaux, des tuyaux d’arrosage, un karcher, différents outils, un chargeur de batteries, un aspirateur… Yves Lannuzel est responsable du matériel.
« Je fais aussi partie du club de plongée. Je suis essentiellement pilote pour le bateau. Il y a beaucoup de jeunes et l’ambiance est très conviviale dans les deux associations, BAB subaquatiques et USB plongée. Ce sont tous des amoureux de la mer » souligne celui qui est aussi bénévole à la SNSM (société nationale des secours en mer). Titulaire des permis bateau et détenteur d’un brevet de secouriste, il va atteindre la limite d’âge l’année prochaine, ce qui ne l’empêchera pas de continuer à donner un coup de main de temps en temps.
Concours d’affiches 2025…
Le festival Crampottons Ensemble, organisé par la Compagnie Théâtrons Ensemble, propose un concours aux talents de la région pour réaliser l’affiche de l’édition 2025.
Les artistes en tous genres peuvent participer, sachant que leur illustration peut se présenter sous tous les formats de leur imagination : collage, montage photo, peinture, dessin.
Le dépôt des œuvres doit être effectué avant le 31 décembre, auprès de Céline Labrucherie (06 63 10 29 92), ou de Pierre Bordet. Une exposition est prévue à la médiathèque de Biarritz du 15 janvier ou 3 février, puis au Musée historique, du 4 au 28 février. Le jury rendra son verdict le 1er mars à 18h au Musée historique.
Tous les détails sur le site internet, cliquez ici
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