Aujourd’hui, coup de projecteur sur le Groupe Artzainak à Mauléon, totalement imprégné par la volonté de développer et de pérenniser des emplois de production en Soule et plus largement dans le 64 : un engagement puissant !
La force d’Artzainak (les bergers, en basque), qui emploie 250 personnes avec un chiffre d’affaires de 40 millions d’euros, vient de la grande diversité de ses activités portées par 7 filiales, dont 5 sont implantées en Soule : l’aéronautique, le bâtiment-travaux publics, l’agricole, les énergies, le nautisme… Cela d’autant plus que 80% de son chiffre d’affaires est généré par la fabrication de produits propres, avec une mise sur le marché par ses équipes.
Ce vendredi 4 juillet, devant de nombreuses personnalités et invités, Beñat Cazanave, désormais à la tête du groupe, et Michel Etchebest ont rappelé les temps forts de cette belle saga souletine. Une occasion de souligner la raison d’être de cette entreprise atypique : « développer et pérenniser l’emploi localement, et favoriser l’épanouissement personnel et collectif de l’ensemble des salariés dans un groupe fort et indépendant ». Un positionnement renforcé par la création de la Fondation Artzainak.
« L’emploi industriel ne représente plus que 10% des salariés, en France. C’est très inquiétant. En effet, c’est l’industrie qui crée de la richesse indispensable pour assurer l’avenir de nos territoires » a martelé Michel Etchebest. « Les métiers ont évolué et travailler dans la production a vraiment du sens ».
Un impact significatif pour la vallée…
Pour mieux mesurer la contribution majeure des entreprises de production au dynamisme local, il suffit de quelques chiffres. Avec ses 170 collaborateurs installés sur la vallée (sur un total de 250), Artzainak génère pas moins de 600.000 euros de salaires et charges chaque mois. A cela, il faut rajouter 170.000 euros mensuels de fiscalités diverses versées aux collectivités. Ce sont ainsi plus de 9 millions d’euros par an qui viennent, pour une grande partie, alimenter l’ensemble de l’activité du territoire.
Quant à la construction du nouveau siège social à Mauléon, elle a permis d’injecter localement près d’un million d’euros supplémentaires, sachant que la quasi-totalité de la réalisation a été confiée à des entreprises de la vallée et des environs : Alkar, Mondina, Barreix et Iturria (Mauléon-Licharre) ; Castillon (Saint Palais), Cazanave (Licq-Atherey) et Lopez (Cheraute) ; Barlet et Rospide (Espes Undurein) ; Arts et Paysages (Rivehaute) ; Labastère (Pau). Avec comme architecte, Battitt Bordenave (Saint-Palais).
Parallèlement, Artzainak apporte son soutien à différentes associations et à des clubs sportifs de la vallée, sous forme de mécénat. Il faut savoir également que l’impact indirect du groupe est très important, ne serait-ce qu’avec l’implication des salariés dans la vie locale, encore plus forte dans les territoires ruraux ou semi-ruraux. Cette implantation permet même à des agriculteurs de compléter leur activité avec un contrat à temps partiel dans le groupe industriel.
« Tous ceux qui développent des activités de production ici, ont ce type d’impact. C’est vraiment marquant », précise Michel Etchebest. « Mais, il faut bien mesurer que, si nos produits étaient fabriqués ailleurs, ce serait une perte sèche pour la vallée ».
« Toute activité de production, quelle que soit sa taille, est précieuse pour le territoire. Récemment, mon boulanger était fier d’annoncer qu’il avait 6 salariés et qu’il allait prendre un nouvel apprenti. Ce sont autant d’emplois qui contribuent à faire vivre la commune. Il fait de la production : il prend de la farine, il la transforme, il fait du pain. S’il se contentait d’avoir un terminal de cuisson avec des produits surgelés en provenance d’Espagne, ces emplois disparaîtraient ici ».
D’où la sonnette d’alarme tirée par le fondateur d’Artzainak : « Quand tu perds ton boulanger ou ton boucher, il est difficile de faire revenir ces métiers. C’est encore plus compliqué dans l’industrie avec la concurrence mondiale et les problèmes de compétitivité ».
Pour préserver autant que possible l’indépendance de la société et son implantation en Soule, Michel Etchebest a décidé de faire don de ses actions à une Fondation, prenant modèle sur quelques grands groupes. Lors de l’inauguration du siège, le message-témoignage de Pierre-Yves Révol sur la Fondation Pierre-Fabre à Castres a été particulièrement intéressant.
Lire notre dernier article - L’audace de Michel Etchebest : un acte exemplaire au service d’un territoire rural
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