Le progamme nEUROn, premier démonstrateur technologique européen d’avion de combat sans pilote, a été lancé en 2003. Cet énorme projet va franchir une nouvelle étape avec la décision du président de la République française et du premier ministre britannique de lancer l’étude de faisabilité du système de combat aérien futur qui mobilisera plusieurs centaines d’ingénieurs pendant deux ans.
Cette décision donne une nouvelle dimension aux études conjointes déjà entreprises par Dassault Aviation et BAE Systems, chefs de file du projet, en collaboration avec Safran, Rolls-Royce, Thales et Selex. En France, ces travaux contribueront à maintenir au meilleur niveau mondial les compétences technologiques en matière d’aéronautique de défense. Ils bénéficieront in fine à l’ensemble du tissu industriel, y compris les PME.
Les éléments de structure du nEUROn contribuant à la furtivité sont réalisés par les usines Dassault Aviation d’Argenteuil et de Biarritz. Le fuselage principal est fabriqué par SAAB, le fuselage arrière et la tuyère par HAI, les voilures par EADS-CASA, les trappes de soute par Alenia, et l’interface armement par RUAG. Le tout est assemblé sur le site de Dassault Aviation à Istres
Le nEUROn peut effectuer un vol complet sans recevoir aucun ordre et peut rectifier de lui-même des situations critiques, un avantage crucial dans une zone de combat où il vole beaucoup plus vite que les drones de surveillance actuels. Mais s'il n'y a pas de pilote dans l'avion, il reste sous contrôle depuis le sol. Un opérateur est installé face à des écrans similaires à un cockpit, et peut reprendre la main à tout moment. A ses côtés, une deuxième personne vérifie le bon fonctionnement des équipements informatiques.
Premier vol à Istres
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