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1500 COUPS DE POUCE Patrice de Bellefon est « L’indomptable des Pyrénées »

La journaliste, auteure et réalisatrice paloise Laurence Fleury dresse un portrait intimiste du montagnard avant-gardiste Patrice de Bellefon dans un nouveau documentaire.
La réalisatrice et journaliste Laurence Fleury.
Laurence Fleury a grandi avec les aventures passionnantes de Tintin et les récits inspirants des globe-trotteurs lors des Connaissances du monde- des ciné-conférences en présence des plus grands explorateurs français et du monde.

Le Népal, la Palestine, l’Équateur, l’Amazonie la Patagonie, l’Espagne… Pendant près de 25 ans, elle a vécu des histoires extraordinaires aux quatre coins du globe.

« À 22 ans, je me suis envolée pour l’Amazonie, l’appareil photo dans mes bagages. J'ai vécu six mois chez les Indiens quichuas au bord du rio Arahuno, à me nourrir de manioc et de bananes plantains, à chercher de l’or à la rivière, à dormir à même le sol et à cohabiter avec les insectes… Un retour aux sources qui me confortera dans mon choix de vie, libre, indépendante, curieuse de tout ce qui m’entoure », raconte Laurence Fleury, qui a hérité de sa passion pour la photographie de son père.

Pour plus de liberté, elle ajoute des cordes à son arc et diversifie les formats de ses reportages. Elle collabore ainsi avec de nombreux médias (notamment Sud-Ouest et la chaîne Arte) en tant que rédactrice, photographe. Elle ajoute aussi une nouvelle compétence à son CV en 2010 en devenant réalisatrice, chef OPV et monteuse si besoin. Enfin, Laurence Fleury est aussi télépilote de drone, agrée DGAC.

« Depuis le Covid, j’ai de moins en moins la possibilité de partir. Les grands médias font davantage appel à des correspondants déjà sur place. Mais dans ce métier, il faut être force de proposition et curieux. Ce que j’aime le plus dans ce métier, c’est qu’à chaque fois, je raconte des histoires d’hommes, de vies, de passions et de territoires », confie l’indépendante.

Passionnée par la montagne, Laurence Fleury s’est particulièrement intéressée aux Pyrénées et à ceux qui les habitent. Un documentaire sur le pyrénéisme, un autre sur le pastoralisme, un ouvrage sur les Bergères des Pyrénées ou encore un livre sur son expérience en tant qu’aide-gardien dans un refuge des Pyrénées.

« Je retrouve dans la montagne ce que je cherchais lors de mes voyages. J’ai les mêmes sensations fortes et la même intensité. Les paysages qu’on y trouve sont tout aussi dépaysants. C’est un univers qui m’inspire », explique-t-elle.

Une personnalité qui « n’entre pas dans le moule »

Laurence Fleury

Lors du tournage de son documentaire Le Pyrénéisme d’hier et d’aujourd’hui, Laurence Fleury fait la rencontre de Patrice de Bellefon, l’un des premiers guides à proposer des expéditions dans des massifs lointains et un ardent défenseur des langues régionales et des diversités en Pyrénées.

« C’était le seul à prendre le contre-pied de ce que disaient les autres intervenants. Il a du caractère et n’entre pas dans le moule. Je trouvais que son histoire méritait d’être racontée, qu’il persiste une trace de son parcours dans l’histoire. Je me retrouve d’ailleurs un peu en lui : nous sommes tous les deux des passionnés et nous n’avons pas notre langue dans notre poche. Nous avons des convictions et n’avons pas peur de les défendre », souligne la réalisatrice, qui a fini par convaincre le principal intéressé après deux ans de sollicitations.

Deux autres années ont été nécessaires pour tourner ce documentaire, et l’ascension de cinq ou six sommets. Le film « L’indomptable des Pyrénées » retrace le parcours de ce montagnard avant-gardiste, un Bigourdan intrépide et attachant râleur, qui manie aussi bien le piolet que la plume et le pinceau (il se distingue aussi par sa peinture, ses publications, son esprit critique et ses considérations philosophiques).

Entrepreneur attentif au maintien de l’économie dans les vallées, Patrice de Bellefon a créé des ateliers de confection de vêtements de montagne et crée les premiers parapentes français sous la marque Gypaaile. Il est aussi à l’origine de l’inscription sur la liste des patrimoines mondiaux de l’UNESCO du massif de Gavarnie-Mont-Perdu pour ses valeurs à la fois naturelles et culturelles. Cas unique en France.

Noémie Besnard

COUP DE POUCE

Pour terminer ce documentaire, réalisé sur son temps libre sans aucune subvention, Laurence Fleury a besoin de votre soutien ! Il reste encore quelques séquences à tourner et un très gros travail de post-production.

La réalisatrice paloise a lancé une campagne de financement participatif. En contreparties, les donateurs pourront avoir leur nom dans le générique du film, obtenir une reproduction photo des aiguilles d’Ansabère en aquarelle de Patrice de Bellefon ou encore un DVD du film.

« À tous les amoureux de montagne, férus de belles histoires et de portraits inspirants, merci de participer à ce projet. Patrice de Bellefon vaut bien un film ! ». En 2025, Laurence Fleury va réaliser un film retraçant l’histoire du Funiculaire de l’Ayré, à Barèges, mis en service en 1936.

Celui-ci aura pour objectif de mettre en lumière son potentiel patrimonial, culturel, touristique et sportif. La journaliste et réalisatrice recherche actuellement de nouveaux contrats, alors n’hésitez pas à la contacter par mail pour en savoir plus sur ses prestations.

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