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DÉCRYPTAGELa redoutable bataille face aux sangliers

Les problèmes sont très nombreux avec la prolifération de ces mammifères. Dans le Gers, les chasseurs se révoltent contre la prise en charge des dégâts qu’ils ne peuvent plus assumer.
DÉCRYPTAGE - La redoutable bataille face aux sangliers
On estime que le montant de ces dégâts en France dépasse les 60 millions d’euros dans les champs des agriculteurs comme dans les jardins des particuliers. Avec un bon million d’individus.

Il faut savoir que le taux de reproduction du sanglier est d’environ 200%. Une laie peut mettre bas 6 à 8 marcassins jusqu’à 3 fois en 2 ans, cela dès l’âge de 7 mois. Avec les hivers plus doux, le taux de mortalité est en baisse, d’où cette présence record dans la forêt, dans les champs et même à l’entrée dans les villes et villages.

Outre les dégâts dans les cultures et dans les jardins, les sangliers sont à l’origine de plus de 30.000 accidents de la route chaque année en France, dont plusieurs dizaines sont mortels.

Il est très difficile de stopper l’augmentation inquiétante de leur nombre, malgré les nouvelles mesures pour tenter de mieux réguler cette espèce : autorisation d’utiliser la chevrotine pour le tir en battues collectives ; chasse du 1er avril au 31 mai, après autorisation préfectorale délivrée au détenteur du droit de chasse ; extension de la période d’agrainage de dissuasion, du 1er mars au 31 août ; allongement de la période de destruction par piégeage du 1er mars au 31 août.

Parmi les missions des fédérations de chasse, il y a la régulation de chaque espèce d’animaux sauvages. De plus, ce sont les chasseurs qui doivent indemniser les agriculteurs pour les dégâts causés aux récoltes par les grands gibiers, dont les sangliers.

Ainsi, la Fédération du Gers se retrouve dans une situation financière difficile. Elle avait imaginé la création d’un « malus sanglier » à payer par les chasseurs à travers leurs cotisations aux sociétés de chasse locales. Mais, elle a été obligée de faire machine arrière, face au tollé déclenché dans tout le département.

Un collectif a même été créé pour sonner la révolte. Ces chasseurs soulignent que la réduction de la population de sangliers est un travail d’intérêt général qu’ils assument, mais ils ne veulent pas avoir, en plus, à payer les dégâts. Certains menacent même de ne plus organiser de battues.

La Fédération du Gers a décidé d’organiser une assemblée générale extraordinaire en ligne, et les chasseurs peuvent voter jusqu’à dimanche. Ils auront notamment à se prononcer sur une contribution pour remplacer le « malus sangler ». Pour participer, cliquer ici.

Cela risque d’être très chaud !

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