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Démarche humanitaire pour les étudiants de l'ISA BTP à Anglet

Les élèves de 5e année de cette école d'ingénieurs du bâtiment ont décidé de donner une autre dimension à leur projet de fin d'étude. Ils nous racontent...
Grégoire Reboursin montre les travaux menés par les étudiants de l'ISA BTP au sein de leur atelier.
C'est une tradition à l'ISA BTP. Déjà une quinzaine de projets de ce type a vu le jour. Pour la promotion Human'Isa XXII, l'objectif sera la création d'une école aux Comores.

Au mois de mars 2022, ils seront très exactement 59 étudiants en 5e année à l'ISA BTP d'Anglet à partir pour l'archipel des Comores pour la reconstruction et l'extension du groupe scolaire accueillant les enfants du village d'Itsandra. « Il sera destiné à des élèves de la maternelle à la primaire. Il y aura six salles de classes, un bureau et des sanitaires », explique Grégoire Reboursin, vice-président de l'association Human'Isa XXII.

Association ? Oui, car pour mener à bien leur projet, les élèves ont dû créer cette entité. « On a été aidé par l'école et les professeurs pour tout élaborer », continue Emilie Pouy, la trésorière. « Avec les autres élèves de la promotion, on s'est mis d'accord sur plusieurs projets réalisables. On a proposé l'idée à l'école qui a accepté et nous avons ensuite sélectionné un seul et unique projet ».

« Même si on est accompagné, nous travaillons sur l’ensemble du projet, du début à la fin. De son concept à sa réalisation finale », ajoute Younes Bel Hadj, membre d'Human'Isa XXII. « C'est important pour nous, car c'est très formateur. Cela nous apprend à gérer une équipe et à développer nos compétences pour la suite de notre carrière ».

Un projet solidaire

Entre la fin du mois de février et le début du mois de mars, toute la promotion se retrouvera donc aux Comores pour cinq semaines de travaux. « Nous travaillerons sur la structure du bâtiment, mais aussi sur l'électricité, la plomberie, etc. », reprend le vice-président. Pour les aider sur place, les étudiants se sont tournés vers des acteurs locaux.

« Il y a eu une équipe de pré-mission qui est partie là-bas pour repérer le terrain et rencontrer des partenaires. Ainsi, nous allons travailler avec une usine qui fabriquera la charpente métallique, et les murs seront en bloc de béton. Cela a du sens de faire vivre les institutions locales tant que l'on est sur place » poursuit la trésorière.

Si tout ce projet est possible, c'est aussi grâce à l'association AJIF, qui regroupe des membres de la communauté comorienne en France. « Nous avons eu beaucoup de réunion ensemble pour travailler et élaborer le projet. Ce qui est bien également, c'est que l'un des membres de l'association est un ancien élève de l'ISA BTP. Il a étudié dans l'école que nous allons rénover, donc c'est un projet qui prend une encore autre valeur », souligne Younes Bel Hadj.

Bien entendu, un tel projet à un coût significatif. Human'Isa XXII a élaboré un budget prévisionnel de 170.000 euros. L'association s'est ensuite organisée pour récolter les fonds. D'une part, des subventions et des aides de collectivités ; d'autre part, des financements par des fondations ou d’autres associations ; enfin, les recettes d’événements (loto, concerts, etc.)

Actuellement, l'association est proche de la barre des 100.000 euros. Il reste encore beaucoup d'argent à rassembler, et vous pouvez vous aussi participer ! Une cagnotte est ouverte aux particuliers. Il n'y a pas de date de clôture pour la campagne de don, donc tous vos gestes, qu'ils soient financiers ou même de partage, seront les bienvenus pour aider ces jeunes.

« Il y a aussi Human'Isa Spirit qui nous soutient. Cette association rassemble les anciens élèves des promotions précédentes. Lorsque notre projet sera terminé, nous allons dissoudre l'association, et les fonds restants seront injectés dans Human'Isa Spirit pour aider les prochains projets ».

On souhaite toute la réussite possible à ces jeunes étudiants, qui mesurent leur chance de participer à un tel projet si tôt dans leur vie. « C'est une opportunité unique pour développer notre approche de l'humain, renforcer nos connaissances et engranger de l'expérience », se réjouit Grégoire Reboursin.

« C'est une chance, on ne s'en rend pas vraiment compte » ajoute Younes Bel Hadj. « On espère obtenir un résultat très concret et tel que nous l'avons imaginé. C'est vraiment enrichissant, mais aussi très motivant pour rester impliqué dans des causes solidaires à l'avenir », conclut Emilie Pouy.

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