Assurant le service public de la transfusion sanguine, l’EFS est garant de l’autosuffisance nationale en produits sanguins. En tension depuis maintenant deux ans l’organisme tire aujourd’hui la sonnette d’alarme.
Salariés en télétravail, écoles supérieures fermées, baisse de la mobilisation des donneurs sont responsables de cette situation. « Depuis de nombreuses semaines, les réserves sont à un niveau très bas et peinent à remonter, malgré nos appels à mobilisation. Cette situation s'est encore dégradée et a atteint depuis la vague liée au variant omicron, amenant nos réserves en dessous du seuil de sécurité », explique l’EFS.
En France, les prélèvements sanguins permettent de soigner plus d’un million de malades chaque année. Secours d’urgence (hémorragies lors d’un accouchement difficile, d’un accident, d’une opération chirurgicale…), maladies du sang, cancers… Les besoins en produits sanguins sont quotidiens et ont fortement augmenté au cours des quinze dernières années. Les dons de sang sont indispensables pour soigner ceux qui en ont chaque jour un besoin vital.
Une carence de 30.000 poches
Ces derniers mois, l’EFS a multiplié ses messages en faveur du don, en informant la population de ses réserves de sang en chute libre. Pour autant, aucune poche de sang n’a jamais manqué en France pour soigner les patients, même au cours des deux années écoulées.
Cette baisse du stock de produits sanguins en dessous du seuil de sécurité est donc une première pour l’Établissement français du sang. Seulement 70.000 poches de globules rouges sont en réserve alors qu’il en faudrait 100.000, soit un manque 30.000 poches pour retrouver le niveau de sécurité nécessaire face aux besoins en transfusion.
« Pour la première fois de son histoire, l'EFS lance un Bulletin d'Urgence Vitale pour alerter sur cette situation plus que préoccupante et demander à tous les citoyens de venir donner leur sang dès que possible pour sortir d'une situation qui pourrait être dangereuse à très court terme », ajoute l’EFS. Des collectes mobiles sont organisées un peu partout sur le territoire (avec ou sans rendez-vous) et les sites fixes reçoivent également les donneurs.
Donner en période de pandémie
En effet, cette situation pourrait fortement impacter les soins des patients. L’EFS rappelle que 10.000 dons sont nécessaires chaque jour pour soigner les patients.
Ni le pass sanitaire ni le pass vaccinal ne sont nécessaires pour donner son sang, mais le port du masque reste cependant obligatoire. Les personnes ayant présenté des symptômes de covid-19 doivent attendre 14 jours après disparition des symptômes pour donner leur sang ou 14 jours après avoir été testées positives.
À noter qu’il n’est pas nécessaire d’être vacciné pour donner son sang et qu’il est possible de faire un don sans délai après une injection de vaccin contre le Covid-19. Même si les rendez-vous sont à privilégier sur www.dondesang.efs.sante.fr ou sur l’appli Don de Sang, les donneurs peuvent aussi se présenter spontanément.
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