Qu'est-ce qui motive Émilie Ducournau depuis une quarantaine d'années maintenant ? Sa passion pour la création. « C'est ce qui me rend heureuse et qui m'épanouit. Créer des choses, des goûts, toucher de la matière, la façonner. C'est ça ma véritable passion », commence celle qui a orienté toute sa vie autour de ce constat.
Dès l'adolescence, avec une formation aux Beaux-Arts, et déjà un penchant vers le chocolat. « Dans le cadre de mes études, je devais réussir à matérialiser des émotions au travers de la nourriture. J'ai choisi le chocolat, car c'est ce que j'aime. Dans ce cadre-là, j'ai pu rencontrer Monsieur Guérard, à Eugénie-les-Bains, chez qui j'ai, par la suite, fait un stage ».
Entre ces deux rencontres avec le chef, Émilie Ducournau a quitté les Beaux-Arts pour s'orienter vers un CAP Pâtisserie. « J'ai choisi ça un peu par hasard. J'aimais la pâtisserie, j'ai toujours aimé ça, et comme je voulais apprendre un vrai métier, je m'y suis lancée. Finalement, ça a été la meilleure expérience de ma vie », confie-t-elle.
Au fil des années, cette landaise de naissance a obtenu un CAP Chocolaterie à Bordeaux, et a travaillé pour différentes maisons, comme la Maison Saunion ou plus localement la Maison Constanti. « Pendant deux ans, j'avais carte blanche, et je pouvais m’adonner à ce que je préfère : créer ».
Puis un jour, Émilie Ducournau a estimé qu'il était temps de passer à l'étape supérieure, et d'ouvrir son propre commerce. « C'est une envie que j'avais en tête depuis très longtemps. J'ai eu une sorte de déclic, je me suis dit qu'il fallait que j'arrête d'en parler, et que je le fasse. C'était le bon moment ». Ainsi, le 1er avril dernier, Arudy voyait la naissance de l'Atelier d'Émilie.
La créatrice regroupe dans sa boutique toutes les passions qui lui viennent de sa jeunesse. « Le chocolat cela vient de mon enfance. Je me souviens que mon papy nous offrait toujours une boîte de pralinés à Noël, et que nos parents nous ont toujours acheté de bons chocolats. Depuis petite, j'ai été habituée aux bons produits. »
Un amour de jeunesse qui s'est développé par la suite. « Quand j'étais étudiante, je me souviens que la première chose que je faisais quand j'arrivais dans une nouvelle ville, c'était de trouver la meilleure pâtisserie pour goûter ses produits ».
« C'est marrant parce qu'on en parlait récemment avec ma maman, mais même pour le salon de thé, c'est une envie que j'ai depuis longtemps, et elle me l'a rappelée. Quand j'étais aux Beaux-Arts, je disais que mon rêve était d'avoir un petit salon de thé. J'ai toujours aimé ces lieux. Ils sont petits, cosys, chaleureux, conviviaux. C'est ce que j'essaie de faire aussi avec mon salon », termine Émilie Ducournau.
Tout juste installée, elle fourmille pourtant de dizaines de projets, pour ne pas dire plus ! Ainsi, l'été 2023 pourrait voir la création de glaces artisanales, les créations de l'Atelier d'Émilie pourraient être commercialisées dans d'autres points de vente, et l'équipe pourrait même s'étoffer... Comme elle le dit, « on verra ! ».
« Travailler localement, c'était important pour moi »
Résidente d'Arudy, Émilie Ducournau n'a pas décidé d'ouvrir son commerce ici par hasard. « Je voulais que ce soit dans la ville où je réside. Pouvoir venir à vélo au travail, c'est plus sympa ! ». Un attachement local qui se traduit aussi par des produits locaux, et plus généralement par une volonté de travailler en circuit court. « Pour le moment c'est difficile, mais je souhaite pouvoir le faire le plus possible. C'est important pour moi. Cela se fera petit à petit ».
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