Depuis plusieurs années, la dégradation de la qualité des plateaux du Grand Prix moderne inquiète les passionnés de sport automobile, mais aussi les défenseurs de ce rendez-vous qui fait partie du patrimoine de Pau, de manière incontestable : un patrimoine d’exception !
Au fil des ans, le public fond comme neige au soleil, et l'édition du printemps dernier n’a fait qu’amplifier cette délicate tendance. Et ce n’est pas qu’une question de météo...
Peu de public, peu de médias, peu de retombées… la pilule est amère pour les partenaires nationaux et locaux. Et les affirmations, largement « optimistes », livrées par le promoteur local et le représentant de la Ville, ne peuvent masquer la réalité d'une bien faible fréquentation.
Ainsi, selon nos informations, un partenaire majeur, extrêmement déçu par l'absence d'impact de ces journées, a décidé de se retirer purement et simplement.
Nous aurons l’occasion d’y revenir, mais la clé n’est pas que budgétaire, comme souvent répété. Le salut passe d’abord par la compétence, les compétences.
La Ville de Pau serait bien inspirée de procéder à un appel d’offres, comme Martine Lignières-Cassou avait eu la sagesse de le faire en 2010, au début de son mandat de maire de Pau, pour retrouver un promoteur expérimenté et de qualité, capable d’apporter à la fois une expertise de haut niveau et un savoir-faire de premier plan. Ce qui manque cruellement ces dernières années.
Quand on a la chance de posséder un circuit dans la cité, qui fait partie de l’histoire du sport automobile mondial, on se doit de trouver les solutions pour le conserver et lui donner de nouvelles lettres de noblesse, adaptées aux exigences de notre époque.
Ce n’est pas seulement avec l'habillage d'un « Motors Festival » qu’on peut assurer l’avenir. Comme pour la Foire de Pau, l’enjeu est aujourd’hui d’attirer de véritables compétences. De mobiliser des opérateurs de haut niveau capables de redéfinir un projet ambitieux, digne de la réputation mondiale de ce circuit, forgée par des générations de dirigeants avisés et courageux.
On peut craindre qu’au dernier moment, un Grand Prix 2024 en mode réduit sorte du chapeau. Ce serait la pire des solutions : un enterrement anticipé pour un circuit qui a vu courir les plus grands champions de tous les temps, et qui les a tous séduits.
Espérons que l’association organisatrice et la Ville prendront vite les choses en main pour éviter un gachis qui s’inscrirait bien négativement dans l’histoire de Pau.
Mais, pour être en mesure de repartir sur des bases solides, la sagesse voudrait qu'un bilan précis des dernières années soit réalisé par un organisme indépendant et en toute transparence. C'est la condition préalable pour pouvoir attirer les compétences indispensables afin de redonner un avenir au Grand Prix de Pau.
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