Cette pétition est proposée notamment par : Denis Fégné, député des Hautes-Pyrénées, président du groupe d'études thermalisme à l'Assemblée nationale ; Jean-Marc Boyer, sénateur du Puy-de-Dôme, fondateur des Journées parlementaires du thermalisme ; Thierry Dubois, président du Conseil national des Établissements thermaux (CNETh) ;
Julien Dubois, maire de Dax et président du Grand Dax, président de l’Association nationale des maires de communes thermales (ANMCT).
Voici le texte qu’ils vous proposent de cosigner, afin de le publier dans un quotidien national et de l’ adreser par courrier au gouvernement.
Non à la disparition des cures thermales et des territoires thermaux !
Nous, parlementaires, élus locaux, professionnels de santé, patients, exploitants thermaux, nous nous opposons fermement au décret envisagé par le gouvernement visant à réduire drastiquement le remboursement des cures thermales de 100% à 65% pour les patients atteints d’affections de longue durée (ALD) et de 65% à 15% pour tous les autres patients.
Cette mesure, pour une économie estimée à 200 millions d’euros, remettrait en cause l’existence même de la médecine thermale et mettrait à mal nos communes thermales. Nous dénonçons la brutalité et le non-sens d’une telle orientation.
Le 8 novembre, l’Assemblée nationale a envoyé un message clair en rejetant massivement un amendement prévoyant la remise en cause des cures thermales : 167 voix contre, 24 pour. Ce vote large et transpartisan a réaffirmé le soutien de la représentation nationale à cette médecine éprouvée.
Dans un contexte où le premier ministre affirme vouloir redonner toute sa place au Parlement, nous espérons que le gouvernement respecte ce choix démocratique.
Le thermalisme est une médecine évaluée, encadrée et en constante évolution. Chaque année, près de 500.000 patients atteints de maladies chroniques y trouvent un traitement durable.
Loin d’être une médecine de confort, elle repose sur plus de 60 études cliniques menées depuis plus de 20 ans et bénéficie d’un encadrement strict de l’Assurance Maladie.
Dans 90% des cas, les cures présentent un service médical rendu démontré : elles réduisent la douleur, améliorent la qualité de vie et limitent le recours aux médicaments et aux hospitalisations. Les cures thermales ne doivent pas devenir la variable d’ajustement budgétaire court-termiste du gouvernement.
Et la France ne fait pas figure d’exception : l’Allemagne, l’Autriche, l’Italie, la Pologne ou encore la République tchèque remboursent également les cures thermales, souvent à des taux supérieurs à ceux de la France.
Un coût dérisoire pour un bénéfice immense.
Les cures thermales représentent seulement 0,1% du budget de l’Assurance Maladie pour 8,3 millions de journées de soins. L’économie espérée de 200 millions serait marginale et rapidement annulée par les coûts de soins de substitution (médicaments, hospitalisations, consultations…).
De plus, l’État se priverait de recettes fiscales importantes générées par la filière, notamment en matière de TVA et de cotisations sociales.
Un pilier pour nos territoires.
Les établissements thermaux sont indispensables à la vitalité de nombreux territoires. Leur présence favorise une offre de soins supérieure à la moyenne (médecins, pharmacies, maisons de santé) et génère 4,8 milliards d’euros de retombées économiques annuelles ainsi que 25.000 emplois directs et indirects non délocalisables.
Près de 70% des stations thermales sont situées dans des communes de moins de 5.000 habitants : les fragiliser reviendrait à aggraver la désertification médicale et économique de nos campagnes.
Pour toutes ces raisons, nous disons non au déremboursement des cures thermales. Parce que la médecine thermale est utile et efficace, parce qu’elle soigne, parce qu’elle fait vivre nos territoires, nous demandons solennellement au gouvernement de la préserver et de renoncer à ce décret.
Pour cosigner ce texte, cliquez ici





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