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CÔTÉ FEMMESÀ Laubadère, les femmes prennent d’heureuses initiatives

Femmes Initiatives Laubadère a débuté l’aventure en 1997 avec 14 femmes en recherche d’emploi et surtout d’un projet collectif pour animer leur quartier. 25 ans plus tard, le pari est plus que réussi…
Groupe de Femmes Initiatives Laubadère
L’histoire de Femmes Initiatives Laubadère a officiellement débuté en 1997 avec la création de l’association, sous l’impulsion de quatorze habitantes du secteur.

En recherche d’emploi, elles étaient bien décidées à mettre en place un projet collectif pour animer leur quartier. Leurs investigations les ont alors menées à cette conclusion pertinente : installer un système de restauration rapide.

Ces femmes souhaitaient créer leur emploi de façon durable

« À l’époque, je travaillais au Foyer des Jeunes Travailleurs, je suis donc intervenue avec la Fédération Départementale des Foyers Ruraux avec qui nous étions partenaires. Ces femmes souhaitaient créer leur emploi de façon durable, avec un temps adapté à leurs besoins, tout en apportant une plus-value sociale aux habitants de ce quartier tarbais. Ces objectifs sont restés les mêmes depuis 25 ans » raconte Odile Despert, aujourd’hui présidente de l’association.
Un camion friterie leur est ainsi proposé, pour y vendre sandwiches, frites et boissons. La restauration rapide se transforme peu à peu en restauration tout court, au gré des opportunités qui se présentent : l’installation dans une petite maison grâce à l’Opac, puis la mise à disposition gratuite du local actuel, situé au 5 rue de la Corse, que la mairie fait construire lors de la rénovation urbaine.

Elles viennent ici pour trouver un temps et un espace dont elles ont besoin pour construire leur avenir

Dans leur restaurant atypique, ces femmes, qui ont en général des difficultés d’insertion liées à un manque de qualification, à un problème de mobilité, de garde d’enfants, etc., viennent se familiariser avec le monde du travail, pour quelques mois, ou quelques années.


« Elles viennent ici pour trouver un temps et un espace dont elles ont besoin pour construire leur avenir. Elles restent en moyenne 4 à 5 ans, mais nous avons également Rabia, qui est là depuis 25 ans. Nous accueillons aussi beaucoup de jeunes qui ont du mal à trouver une entreprise pour effectuer leur stage ; nous sommes reconnus comme un lieu bienveillant et familial ».

Ouvert à l’heure du déjeuner, du lundi au vendredi, le restaurant propose une cuisine traditionnelle et savoureuse. Particuliers, associations et collectivités de l’agglomération y font appel pour la livraison de repas ou de buffets lors d’événements.

Elles se connaissent bien, la solidarité est permanente

« La notion d’équipe est très importante. Il y a des profils de poste (cuisine, livraison…)  mais pas de tâche attribuée. Cela permet à toutes de mettre la main à la pâte et d’être  polyvalentes. Elles se connaissent bien, la solidarité est permanente. Les formations sont assurées par Catalyse et l’IRTH, ou par  les plus anciennes qui prennent en charge les nouvelles arrivées ».

D’autres initiatives font partie du quotidien de FIL, comme l’aménagement d’un potager partagé sur un terrain en friches grâce à l’autorisation de l’OPH 65, en partenariat avec Les Jardins de Bigorre. Un deuxième espace vert, plus décoratif, a reçu dernièrement la visite de Gérard Trémège, maire de Tarbes, venu planter un mûrier à l’occasion des 25 ans de l’association. Odile Despert envisage d’y installer une cabane à livres.


Ce FIL indéfectible, semblable à celui d’Ariane, sert de guide à toutes ces femmes en recherche d’insertion professionnelle, qui dynamisent en parallèle leur quartier. Le pari est réussi.


Photos FIL

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