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1500 COUPS DE POUCEÀ la ferme des Bernons, le porc Duroc résiste

Nicolas Jourdan-Cerizolla s’est installé avec toute sa famille à Lupiac en 2016, pour y élever une race de cochon rustique à croissance lente, venue des États-Unis. Sa volonté farouche à défendre une viande de qualité mérite vivement d’être encouragée et soutenue.
Une vue de l'élevage avec des porcs Duroc au premier plan, et quelques Large White un peu plus loin
Les porcs Duroc de la Ferme des Bernons, au premier plan
À l’image de son “cousin” le Noir de Bigorre, le porc Duroc à la robe uniformément rouge aime prendre tout son temps en plein air pour produire une viande savoureuse, au gras intramusculaire lui procurant ce petit goût persillé qui fait le bonheur des gourmets et des connaisseurs.

Lorsque Nicolas et Audrey quittent tout pour se lancer dans son élevage et sa transformation, en plus de quelques Large White, les crises successives qui vont venir ébranler le monde ne sont pas encore d’actualité. Tous deux travaillent avec enthousiasme sur leur exploitation forte de trois cents cochons, en plus des chevaux de Camargue, l’autre passion de Nicolas, mais aussi de chiens de montage des Pyrénées et de Border Collie.

Mais après la crise sanitaire qui a mis coup d’arrêt à l’économie générale, de nouvelles restrictions viennent s’imposer et secouent tout ce qu’ils avaient entrepris. Audrey doit trouver un nouvel emploi, tout en continuant à s'impliquer auprès de Nicolas qui poursuit leur projet commun.

« Malgré l’explosion des prix sur les matières premières, je n’ai pas voulu répercuter ces augmentations sur ma clientèle. Il fallait que je trouve une solution pour ne pas abandonner notre projet, même si au début, je voulais tout arrêter. Je me suis rendu compte que les prix exorbitants de l’alimentation pour mes cochons étaient en train de nous couler. J’ai pris alors la décision de vendre pour réduire mon troupeau en passant de 300 têtes à 120 environ, de garder dix mères pour la reproduction au lieu de 34, et de suspendre les mises bas. Au lieu d’attendre 18 mois pour arriver à une bête de 150 kilos, je produis aujourd’hui des porcs jusqu’à 100 kilos, ce qui m’évite de les nourrir dix mois de plus. Comme je suis un grand sentimental, j’ai gardé la fille de la seule Large White qui avait su s’adapter. C’était vraiment la bonne décision à prendre ; aujourd’hui je travaille idéalement, et j’ai retrouvé l’envie de continuer… » confie Nicolas avec enthousiasme.

Heureux au milieu de ses Duroc et ses chevaux de Camargue, il annonce déjà sa participation prochaine aux Bandas de Condom, avec, pour commencer, le repas des quelques 500 officiels le jeudi soir, et sa présence durant les trois jours du festival, puis à Pentecôtavic, et enfin aux marchés gourmands de Lupiac en juillet et août. « Avec des frites faites maison ! » précise-t-il.

Marielle Fourcade

Découvrir la Ferme des Bernons sur sa page Facebook

COUP DE POUCE

On soutient un producteur qui s’implique à fond dans la préservation d'une race rustique et garantit une viande savoureuse, sans OGM ni antibiotique, ainsi que tous ses produits transformés sans colorant, ni conservateur ni allergène, en allant à sa rencontre sur les marchés de Marciac le mercredi, Eauze le jeudi, Vic-Fezensac le vendredi, et l’Isle-Jourdain le samedi.

Quand on aime, on partage, alors on file le tuyau à toutes nos connaissances…

AUTRES COUPS DE POUCE

Nicolas s’investit avec autant d’exigence que pour ses porcs dans son élevage de chevaux de Camargue, sélectionnés sur leurs origines et leur travail. Avis à tous ceux qui souhaitent acquérir un cheval marqué de l’emblème de la Ferme des Bernons, un cœur, forcément…

Un "poil" moins encombrants, ses chiens Patou des Pyrénées et Border Colley viennent d’accueillir des Bergers Australiens, dont la première portée ne saurait tarder. Rendez-vous sur sa page Facebook pour y découvrir des informations et des photos, et craquer pour ces boules d'amour !

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