Le premier a créé l’évènement, le second est plongé dans les grandes manoeuvres, le troisième est dans les starting blocks. On parle d’élections présidentielles, vous l’avez compris. Et d’une Présidentielle qui s’annonce atypique, surprenante, inédite. Car, le peuple français semble avoir revêtu son costume de rebelle et paraît tout acquis à la cause du coup de balai.
D’un côté, des appétits débridés qui s’expriment chaque jour avec des vagues successives de prétendants à la fonction suprême. Chacun imaginant qu’il peut devenir LA surprise. De l’autre, les inquiétudes des ténors qui redoutent de faire partie de la prochaine charrette. Attention, le bon peuple est vraiment très énervé.
La victoire impressionnante de François F. a donné le ton. Celui que l’on surnommait « Mister Nobody » a terrassé deux grandes figures de la Droite, Nicolas le patron du parti et ancien président, et Alain « le meilleur d’entre nous » (dixit Jacques). Sa progression fulgurante dans les sondages ces dernières semaines fait rêver tous ceux qui sont aujourd’hui à la peine. Et pourquoi pas moi ?
Le président en titre, François H., a bien l’intention de se présenter malgré les réticences de son propre camp. N’a t-il pas, lui aussi, été la surprise d’une primaire, celle de la Gauche en 2012 ? Mais s’il se présente à la sélection officielle au sein de son camp, ne risque t-il pas de finir comme Nicolas et Alain ?
Quant à François B., ce n’est un secret pour personne, il est prêt (et même déterminé) à entrer dans la course à l’Elysée pour la 4e fois. C’est tout simplement dans son ADN. Peut-il, comme François F., créer une dynamique et rafler la mise, malgré un Emmanuel qui vient piétiner ses plates-bandes ? Ou risque t-il de connaître le sort de Nicolas son meilleur ennemi ou d’Alain son allié aquitain ?
Les choses vont s’accélérer dans le microcosme politique. Mais l’on peut se demander si les ténors n’ont pas déjà perdu la main en ne voulant pas se remettre profondément en cause. En n’écoutant pas la colère du peuple, ils ont donné envie aux Français de prendre le pouvoir à grands coups de… bulletins de vote. Cette révolution qui s’exprime dans les isoloirs est plutôt une bonne nouvelle pour la santé de notre démocratie, même si elle peut devenir cruelle pour certaines figures de la vie politique.
Moi président François, je… dis ça je dis rien
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