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1500 COUPS DE POUCELes fruits déshydratés Extradry, uniques en France

Vianney Pépin,le fondateur, nous détaille son aventure dans le monde des débits de boissons qu'il connaît bien et dans le rôle d'entrepreneur où tout est à découvrir.
Quelques fruits déshydratés de la gamme Extradry
Extradry DR
Pour appréhender sa situation de chef d'entreprise, Vianney peut compter sur la bienfaisance de son parrain du Réseau Entreprendre Adour, Maxime Dethomas.

A l'occasion des 20 ans du Réseau Entreprendre Adour, revenons sur cette association qui prend sous sa coupe bénévolement et de manière désintéressée, des repreneurs ou créateurs d'entreprises afin de les accompagner dans cette aventure de l’entrepreneuriat qui n'est pas toujours un long fleuve tranquille.

Ainsi, parmi les lauréats 2022, nous avons rencontré Vianney Pépin qui est à l'origine de la société Extradry. Issu du milieu des cocktails qu'il élaborait dans les bars, ce mixologue s'est engouffré dans la brèche des fruits déshydratés, élément qui manquait cruellement à son ancien métier de barman. Laissons la parole au fondateur d'Extradry ainsi qu'à son parrain du Réseau Entreprendre Adour, Maxime Dethomas.

Vianney Pépin, fondateur d'Extradry
Extradry DR

Quelle est l'histoire derrière Extradry ?

Vianney Pépin : J'étais responsable de bar dans un bar à cocktail à Biarritz, un établissement à forte saisonnalité où l'objectif reposait sur la créativité des cocktails, mais aussi des sirops maison, des macérations d'alcool, ce que l'on appelle la mixologie, et nous faisions les décorations nous-mêmes à partir de fruits déshydratés.

Nous n'étions que deux barmen et lorsque l'un des deux partait en cuisine pour s'occuper des fruits déshydratés, l'autre se retrouvait tout seul au bar, ce qui compliquait notre travail. J'ai donc fait des recherches sur ce produit, en France dans un premier temps et je n'en ai pas trouvé. Aucune entreprise en France ne fabriquait ce type de produit. Une entreprise en Espagne, une en Angleterre, une en Turquie et une aux USA. Donc je me suis dit : « Allez ! Je tente ! »

Vous saviez où vous mettiez les pieds ?

V. P : Concernant la conception, oui, nous en faisions quotidiennement donc aucun problème de ce côté là. Par contre je n'avais clairement pas anticipé le fait que j'allais me retrouver dans un métier de l'agroalimentaire. Je voyais plus le côté commercial, et maintenant la grande tâche est que je dois gérer l’approvisionnement, l'hygiène, la production...

Vous produisez uniquement des fruits déshydratés ?

V. P : Alors le gros de l'activité sont les fruits déshydratés où nous nous occupons de tout, à savoir que nous achetons les fruits frais, nous les découpons et les déshydratons. A côté nous avons une gamme de fleurs séchées que nous achetons telles quelles et que nous conditionnons nous-mêmes. Puis nous avons deux liquides et des épices, du substitut au jus de citron et au blanc d’œuf pour la confection des cocktails.

COUP DE POUCE

Que pourrions-nous, mais aussi nos lecteurs, vous apporter pour vous permettre d'avancer mieux et plus rapidement ?

V. P : Je suis actuellement à la recherche d'un investisseur. J'ai rencontré quelqu'un récemment et je suis en contact avec deux autres personnes. Je ne veux évidemment pas me jeter sur le premier venu donc je suis ouvert à toutes propositions.

En effet, j'aurais besoin de développer une ligne de découpe automatique afin d'augmenter ma production, ce qui pour moi est un métier d'industriel, domaine dans lequel je ne suis pas connaisseur. Je rechercherais donc plutôt un investisseur qui soit compétent dans le monde de l'agroalimentaire et qui puissent me guider dans l'acquisition de cet outil.

Les fruits déshydratés Extradry s'adressent aux barmen en particulier
Extradry DR

A qui s'adressent vos produits et où peut-on les trouver ?

V. P : Alors, principalement à ceux qui confectionnent des cocktails mais cela peut aussi être des pâtissiers, des cuisiniers qui les utilisent pour leurs créations. Mais ces deux derniers ne sont pas ma cible principale, c'est plus difficile d'approcher des chefs. Les particuliers sont aussi intéressés pour élaborer des rhums arrangés ou encore avec du Gin, notamment pour accompagner les Gin Tonic.

Pour trouver nos produits, j'ai une boutique en ligne pour les particuliers et les professionnels, je vends aussi aux cavistes qui eux, revendent aux particuliers. Nous sommes présents dans pas mal de caves au Pays basque, ailleurs aussi, notamment à la grande épicerie de Paris. Nous sommes aussi référencés sur des marketplaces réservés aux professionnels, endroits qui nous permettent d'exporter aux États-Unis, en Belgique... Sinon, les restaurateurs peuvent me commander en direct ou passer par des distributeurs.

Trois questions à Maxime Dethomas, accompagnant de Vianney

Qu'est ce qui vous a poussé à adhérer à ce programme d'accompagnement ?

Tout simplement parce que c'est un réseau de jeunes entrepreneurs. Deux raisons m'ont poussé à participer : même s'il est avancé que c'est un réseau qui met la bienveillance en avant, pour moi la bienveillance, cela n'est pas suffisant.

C'est un réseau qui apporte des bonnes pratiques, que cela soit sur la gestion des entreprises, sur les ressources humaines, ou même sur les problématiques RSE. C'est vraiment un réseau qui a un temps d'avance parce que si vous voulez, nous ne sommes pas dans la théorie ou dans le « calinage » à deux francs, on est vraiment dans la mise en place très pragmatique de pratiques de gestion, qui permettent à des entreprises qui sont reprises d'envisager le maintien de l'emploi ou la croissance, et aux nouvelles pousses d'envisager la vie au delà des deux premières années qui sont souvent les plus difficiles.

Comment appréhendez-vous votre rôle d'accompagnant ?

Les conseilleurs ne sont pas les payeurs. Ainsi, je vois mon accompagnement avec l'humilité de quelqu'un qui ne connaît pas le quotidien de Vianney, même si on en parle, qui ne connaît pas ses clients ou sa façon de fonctionner. Mais, j'essaie d’apporter un œil externe à ses problématiques en lui posant des questions : « Si tu réfléchissais de cette manière, est-ce que ça t'aiderait ? Si tu réfléchissais : à la manière de gérer ton personnel de telle façon ; à ton discours auprès de tes clients, pour voir ce qu'ils en pensent ; à telle politique de prix parce qu'on te dit qu'il faut moins cher... »

Je ne vois pas mon rôle comme donner des directives, mais plutôt susciter une réflexion différente chez le dirigeant pour lui permettre de se développer au mieux. Peut-être que mes questions sont complètement nulles et non avenues, et si c'est le cas, ça veut dire que c'est lui qui est dans le vrai et qu'il faut continuer ce qu'il fait. Et parfois, ce que je lui suggère ou encore ce que lui suggèrent les personnes qu'il va croiser dans le Réseau Entreprendre, lui permet de se poser les bonnes questions.

Quel regard portez-vous sur Vianney ?

Je pense que c'est quelqu'un qui s'est mis en risque en montant sa boite, qui le sait, qui pourrait mieux gagner sa vie en étant salarié dans ce qu'il faisait auparavant. Mais, il croit en son produit, en son aventure. Et même si c'est difficile, il s'accroche.

Je trouve que c'est l'histoire de tous les entrepreneurs finalement, comme disent les Anglais « you eat what you kill » (vous mangez ce que vous tuez) et lui il va chercher son beefsteak tous les jours. Bravo à lui parce qu'il est dans un métier où son produit a dépassé l'effet de mode, il y a une vraie demande, un vrai marché, il en a prouvé l'existence et qu'on pouvait s'y développer. Maintenant, comme tout marché jeune, il y a plus d'incertitudes qu’ailleurs, et je trouve qu'il s'accroche. Et c'est tout à son honneur.

AUTRE COUP DE POUCE

Afin de toucher le plus de monde possible et ainsi permettre à Extradry de se faire connaître du grand public et des professionnels, Vianney mérite des coups de pouce de notre part.

Comment ? N’hésitez pas à relayer cet article auprès de vos contacts et via vos réseaux sociaux, afin de lui permettre de trouver son investisseur ou encore sa ligne de découpe automatique et ainsi pouvoir développer la production de ses produits.

Sébastien Soumagnas


Extradry SAS Juna  :

14 Chem. des Barthes
64100 Bayonne

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