« Une problématique voyait le jour : on demandait aux chasseurs de prélever de plus en plus de gibier dans nos campagnes, or on ne savait pas quoi en faire, ni comment les transformer intégralement par la suite », commence Maxime Pastaud. « A force d'échanger avec des chasseurs, agriculteurs, et autres locaux, j'ai vu qu'il y avait quelque chose à faire dans la venaison ».
Après avoir creusé le sujet, c'est au mois de février 2022 que Gabaiti voit le jour. « Ça a été assez compliqué, car j'ai dû faire beaucoup de démarches. J'ai dû m'inscrire auprès des services vétérinaires (DDETSPP), qui vérifient la qualité de la viande, son origine, etc, pour s'assurer qu'elle a été chassée légalement et selon les règles de la chasse ».
J’aimerais qu’il existe une marque Gibier Landais.
Une autre dimension qui tient à cœur à l'entrepreneur. « C'est important, d'une part parce que c'est plus agréable, et pour le client, et pour moi, d'une autre part parce que cela nous permet de dédramatiser la chasse et d'expliquer ce que l'on fait. Je me rends aussi sur quelques salons et marchés, même si au début je ne me voyais pas du tout en faire ! », plaisante-t-il.
Avec la même volonté de valoriser le territoire et la chasse landaise, Maxime Pastaud souhaite développer une autre marque, qui, dans l'esprit, ressemblerait à un label. « Il existe une marque Gibier de France. De la même manière, j'aimerais qu'il existe Gibier Landais. Avec la Fédération Départementale nous travaillons sur le sujet pour que ce soient eux qui déposent la marque, et ainsi permettre à tous les chasseurs landais d'en profiter. Il faudra respecter un certain cahier des charges, assez simple, mais qui démontre un engagement ferme : du gibier chassé légalement en respectant une chasse naturelle (avec des animaux sauvages, qui naissent et grandissent seuls dans la nature), puis transformé localement, dans les Landes ».
Autre projet de l'entrepreneur, proposer du ragondin à ses clients. « C'est un animal très nuisible et souvent tué. Mais dans les Landes, il est très peu consommé au contraire d'autres territoires français, alors qu'il est gustativement très bon. Pouvoir intégrer cet animal à notre gamme de produits permettrait de le valoriser ce qui n’est pas le cas actuellement... ».
Enfin, dernier projet d'envergure porté par le chasseur : proposer ses produits Gabaiti dans les cantines. « Une fois par mois, ce serait bien. En général, les enfants adorent l'axoa ou ce genre de plats. D'un côté ça les rendrait heureux d'en manger à la cantine, et d'un autre cela permettrait à toute une filière locale de tourner, d'être mise en avant. C'est du gagnant/gagnant ! ».
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