Du côté de Marseille, l’entreprise Agiltech, spécialisée dans la mobilité et la géolocalisation, distribue en France une solution appelée « Spot », basée sur des balises de tracking par satellite et un service associé (pour la transmission de données). Cette société avait été retenue par la chambre d’agriculture des Pyrénées-Atlantiques pour concevoir un dispositif spécialement dédié aux éleveurs, afin de les aider à mieux localiser leurs bêtes et leurs troupeaux en estive. Un dispositif de traçage légèrement différent de ceux habituellement utilisés dans le transport routier ou maritime, car nécessitant davantage de robustesse et d’autonomie.
Concrètement, il s’agissait d’équiper brebis, vaches et/ou juments de colliers sur lesquels sont montés la balise et la batterie du système. Le dispositif, d’un poids total de 800 grammes, permet un suivi heure par heure des bêtes à partir d’une application pour smartphone ou d’un poste fixe, le tout avec une autonomie de 4 mois.
Déploiement massif en 2021 ?
La balise et la batterie sont protégées par deux boîtiers imprimés en 3D, fournis avec le collier par Jean-Marc Casaux, membre de l’association « Maker Béarn » établi à Asasp-Arros. On rappelle que cette dernière association est née pendant le confinement autour de l’initiative « Visières solidaires 64 ».
Le système a pu être testé cet été par 5 éleveurs en Béarn et 6 en Pays basque. Visiblement avec succès, mis à part quelques détails techniques encore à régler, comme la réception des données dans certaines zones ou la fréquence de leur transmission (qui pourrait par exemple s’effectuer toutes les demi-heures, moyennant une autonomie raccourcie). Ce dispositif de traçage aurait notamment fait ses preuves en cas de météo brumeuse.
Après ces encourageantes expériences estivales, deux matinées de présentation de la solution étaient organisées par la chambre d’agriculture ce lundi (dans les locaux d’Euralis à Oloron) et ce mardi (à la salle polyvalente d’Anhaux). L’équipement a cependant un coût : 300 euros, auxquels s’ajoutent 120 euros d’abonnement au service de transmission des données. La chambre d’agriculture du 64 souhaite généraliser le déploiement de cette solution chez les éleveurs à partir de l’année prochaine. On suivra ça de près, avec ou sans satellite !
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