Bonne nouvelle : en marge du récent congrès mondial de la nature, qui se tenait à Marseille du 3 au 11 septembre, les parcs nationaux ont obtenu 20 postes supplémentaires pour 2022.
Les parcs nationaux, celui des Pyrénées en tête, déploraient depuis longtemps les réductions d’effectifs des années 2010, survenues alors que dans le même temps, ont pourtant été créés deux nouveaux espaces de ce type, celui des Calanques en 2012 et celui de Forêts en 2019.
Créé en 1967, le parc national des Pyrénées est l’un des plus anciens de France. Depuis 2019 et l’intégration d’un nouveau parc national dit « de Forêts » en Bourgogne-Franche-Comté, ils sont donc 11 en France dont 8 en métropole.
Maire de Luz-Saint-Sauveur et président de ce parc national, Laurent Grandsimon est aussi le porte-parole de l’ensemble des présidents de parc nationaux en France depuis 2017. Régulièrement, ces derniers rappellent le rôle capital de leurs organisations dans la protection de l’environnement. Et ils n’hésitent pas à monter au créneau.
On se souvient que fin 2019, le président du PNP déplorait encore la diminution du budget et des moyens humains destinés à assurer ses missions, évoquant les 16 postes supprimés dans les Pyrénées en l’espace de 8 ans. Une tendance nationale, puisqu’entre 2011 et 2019, les parcs nationaux auraient perdu quelque 50 agents. Ces derniers seraient aujourd’hui un peu plus de 800, dont environ 70 dans les Pyrénées.
Nouvelles recrues et nouveau parc…
En ce mois de septembre, les parcs nationaux ont donc de nouveau fait entendre leur voix, par leurs présidents présents au congrès mondial de la nature, à Marseille. Dans la Dépêche du Midi, Laurent Grandsimon a salué la qualité des échanges lors de ce congrès « tourné vers des solutions, notamment sur le financement des zones de protection, la gestion des aires protégées et leur nombre ».
Ainsi, « lors de ce congrès, les parcs nationaux ont pu montrer leur importance dans la démarche de protection de l’environnement en France et expliquer leur rôle à des gens qui ne savent pas comment ils fonctionnent ». Il en a aussi profité pour rappeler que le PNP était le seul parc national figurant sur la « liste verte » de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature, organisatrice du congrès). Une liste ne regroupant que 38 territoires dans le monde.
Ce congrès marseillais aura aussi été l’occasion pour les présidents de parcs nationaux de dialoguer avec Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique) et Bérangère Abba (secrétaire d’État à la Biodiversité), et ainsi d’obtenir, comme pour cette année, 20 postes supplémentaires en 2022. Cela se traduira par une nouvelle recrue pour le PNP.
Bref, les parcs nationaux sont en partie rassurés, alors que se profilerait la création d’un 12ème parc national, cette fois en zone humide, peut-être en baie de Somme ou en Camargue.
On rappelle qu’au-delà de cette « catégorie-reine » des parcs nationaux, la France compte aussi 12 parcs naturels marins (dont ceux du bassin d’Arcachon et de l’estuaire de la Gironde) et 58 parcs naturels régionaux, dont 5 en Nouvelle-Aquitaine (Landes de Gascogne, Périgord-Limousin, Millevaches en Limousin, Marais poitevin et, depuis 2019, le Médoc) et 8 en Occitanie (Haut-Languedoc, Grands Causses, Causses du Quercy, Narbonnaise, Pyrénées catalanes, Pyrénées ariégeoises, Aubrac et, depuis cette année, Corbières-Fenouillèdes).
Ils devraient prochainement être rejoints par un PNR Comminges-Barousse dont les bureaux seront situés à Aspet (31), et peut-être plus tard par un PNR de la Montagne basque.
Pour plus d’informations sur le Parc national des Pyrénées, cliquez ici
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