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Créateurs et Passionnés

Nelly Bardaji, Daniel Marin et les commerces

Ils ont créé une plateforme, solidaire et gratuite, pour leur permettre de se regrouper afin d’être plus visibles malgré la crise et être en lien avec les clients…
AUCH COMMERCES 1
Alors que la France rentrait chez elle pour un deuxième tour de confinement, Daniel Marin et Nelly Bardaji ont décidé de prendre les choses à bras le corps pour venir rapidement en aide aux commerces auscitains, déjà durement impactés par la crise sanitaire.

Daniel est lui-même un ancien commerçant, reconverti depuis quelques années dans l’animation sonorisation. Nelly a l’habitude de consommer sur la ville. Tous deux font partie de l’association Des Citoyens En Mouvement (DCEM), qui a pour mission de développer le lien social et de promouvoir l'engagement des citoyens.

L’urgence, dans ces cas-là, est de rester visible. Daniel et Nelly passent par le site solidaire fairemescourses.fr pour donner naissance en novembre dernier à auch-commerces-fr.jimdosite.com. Une plateforme entièrement gratuite, tant pour le commerçant que pour le client, facile d’utilisation.

« Je souhaitais créer un site à moindre frais - sachant qu’en cette période les gens n’ont pas forcément les moyens d’investir pour monter leur propre site marchand -, qui soit vite mis en place, et simple. J’ai choisi la plateforme “faire mes courses” parce qu’elle est solidaire, bénévole, associative, et allait entièrement dans le sens de ma démarche. Elle permet de mettre en relation les commerçants et les clients qui sont sur une même zone, dans un rayon de trente kilomètres. J’en ai ensuite parlé à Karine Sobinsky, présidente de l’ACAA, qui a relayé l’information auprès des adhérents, pendant que je faisais du porte-à-porte ! Bien sûr, cette plateforme ne révolutionnera pas le commerce auscitain. Son but est de fédérer le plus possible, car plus on sera nombreux, plus on sera visibles » commente Daniel.

Près de quarante commerces sont déjà inscrits, et une vingtaine le seront prochainement. On y trouve des boutiques de vêtements, de la lingerie, des instituts de beauté, de la restauration, de la décoration, des producteurs, des artisans… Des photos, quelques lignes de présentation, les modalités pour commander, régler, être livré, avec renvoi sur le site web ou la page Facebook pour ceux qui en ont.

C’est notamment le cas de l’institut Bio’tiful, qui reconnait que ses clients avaient déjà l’habitude de se connecter directement sur son site. « C’est en tout cas une très bonne initiative, qui a permis à ceux qui n’étaient pas présents sur Internet de s’y retrouver ».

Même constatation chez Lucie Shoes, la boutique concept store installée rue Alsace. « Ça procure de la visibilité, même si ça ne génère pas de flux supplémentaire pour ma part, puisque j’ai déjà mon e-shop qui fonctionne très bien. Cette plateforme mérite d’être dynamisée, avec d’autres commerçants qui pourraient la rejoindre ».

Juste en face, Isa&Co, bar, brasserie et snacking, s’est inscrite depuis peu avec son époux, qui tient de son côté la Brasserie le France. « Ce qui nous a incités à rejoindre cette plateforme, c’est surtout pour relancer notre activité, dire qu’on est là. Mon époux a rouvert la semaine dernière, moi je rouvre le 1er mars, et c’est important de prévenir la clientèle par tous les moyens possibles, d’autant que cette plateforme est gratuite ».

Quant à Cédric, qui a débuté son activité de créateur de lampes et objets de décoration issus du recyclage Samdonnedesidees (cliquez ici) peu de temps avant la crise sanitaire, cela lui a permis de quitter une célèbre plateforme, mais gourmande en commission et peu pratique pour ses livraisons : « Depuis le Covid, il a fallu que je me réinvente, en passant par une plateforme de vente qui me demandait d’envoyer mes marchandises dans ses entrepôts. Mais c’était un peu idiot, parce que si quelqu’un me demandait une lampe par exemple, je ne pouvais pas la récupérer. Là, j’ai ma marchandise à disposition, et si un client veut l’acheter, je peux lui livrer directement. Ce qui est bien, c’est qu’il n’y a pas de commission, et c’est vraiment un coup de pouce. Je n’ai pas de boutique, mais je peux indiquer les villages où je livre… ».

Alors, on résume : local, solidaire, gratuit, simple d’utilisation, facile d’accès… Ben, on adhère !

Informations sur le site internet, cliquez ici

 

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