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1500 COUPS DE POUCEIls retrouvent le vrai goût des aliments grâce à la « sagesse des anciens »

Mickaël Pantaleone et sa compagne sont les créateurs du Jardin épicurien situé à Morlanne. Leur objectif, une agriculture 100 % écologique remettant au goût du jour des traditions oubliées !
Mickaël Pantaleone, l'un des fondateur du Jardin Epicurien, à Morlanne.
Ce jardin communautaire, crée en 2019, valorise une autre vision de l’agriculture, plus saine, sans pesticides, se laissant gérer par mère Nature…

Il y a 5 ans, le jardin était créé. Mickaël Pantaleone, ancien pâtissier dans la gastronomie à Saint-Barthélemy, était las de recevoir des ingrédients pauvres en saveur. Il décida avec sa femme de repartir dans le Sud-ouest en 2017. Ici, cet adepte de la nature a mis au point un jardin unique en son genre. Il échange avec des partenaires et bénévoles ses connaissances.

En effet, le jardin est en pente. Cela peut paraître saugrenu de cultiver sur ce terrain, sauf pour notre couple : celui-ci présente plusieurs avantages, comme l’irrigation naturelle, une érosion plus faible ou encore, et surtout, un dos beaucoup moins sollicité. « On a voyagé, et on s’est inspiré de ce qui se faisait au Pérou, on a donc créé un jardin étagé », explique Mickaël Pantaleone.

Des baissières sont aussi mises en place pour retenir l’eau dans la terre et ainsi restaurer les nappes phréatiques. Certes, le terrain n’est pas adapté à la culture industrielle, mais ce n’est pas l’objectif recherché. Dans le jardin, se cultive fruit, légumes, herbes médicinales, aromatiques et autres. Il y a même plusieurs variétés pour chaque espèce.

Un jardin qualitatif…

C’est le mot d’ordre dans cet espace vert. Ici chaque problème se résout soit tout seul, soit avec une pointe d’ingéniosité et dans le respect de la Nature. « On a vu qu’on avait beaucoup de limaces, et donc au lieu d’utiliser des pesticides, on a planté des salades. Maintenant, elles poussent un peu partout et les limaces n’attaquent plus les légumes », raconte Mickaël Pantaleone.

Une vue depuis le jardin.

Les serres ne sont presque pas présentes, « sous une serre on atteint rapidement les 45 °C voir 60 °C et évidemment ça a un impact négatif sur les plantations et les nutriments apportés. On préfère que la peau de la tomate soit un peu abîmée, mais que le goût reste inégalé », affirme Mickaël Pantaleone.

L’entretien se fait uniquement de façon manuelle, ils utilisent entre autres le paillage minéral, des poules et des lapins en guise de tondeuse naturelle sont aussi présents puisque selon le gérant : « laisser faire la nature est aussi la clé de la réussite. »

Le goût des aliments réapparait partout, selon Mickaël Pantaleone : « Notre réfractomètre nous montre un grand taux de sucre dans nos tomates. Un hiver, on avait tellement de blettes qu’on en a passées au Secours populaire français, au Resto du Cœur, et on nous a affirmé qu’elles étaient vraiment bonnes. » Quant au stockage des aliments, le frigo n’a pas sa place. En effet, ce dernier tue le goût des aliments selon le producteur.

… et communautaire

Le jardin épicurien est avant tout associatif, des partenariats sont faits avec plusieurs restaurants comme Maynats à Pau ou L’Esberit à Bizanos, des boutiques et ateliers comme l’Atelier Hybride à Pau ou encore d’autres producteurs comme Pomme et Julie. Les partenariats ne sont pas à sens unique : les commerçants, et même les habitants peuvent être mis à contribution, que ce soit par l’achat de produits ou par le partage d’expérience.

Si vous souhaitez visiter, il vous faudra débourser cinq petits euros. Un faible coût permettant au couple non pas de s’enrichir, mais de ne « pas perdre de l’argent ». En plus de la visite, des conseils et astuces, pour pourrez repartir avec des graines « comme ça, si un jour une des variétés disparaît, on pourra toujours la réimplanter grâce aux habitants. », détaille le producteur.

Coup de Pouce

Jardin épicurien recherche des fonds, des bénévoles et surtout des partenaires permettant la création d’autres terrains. Ils serviront de « Jardin-fille » puisque comme le répète si bien Mickaël Pantaleone, « Il ne doit pas y avoir de révolution, mais une évolution. L’avenir doit être écologique. »

Matthieu Leperlier

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