Tous les professionnels du nautisme le disent : on manque de ports de plaisance et d’anneaux sur le littoral bas Atlantique. La faute à la configuration des lieux et à un certain désintérêt des élus. Quoique des projets avancent, tel celui de Vieux-Boucau qui envisage très sérieusement la création d’un port ouvert à des barques de moins de 7 mètres.
Ce qu’il faut savoir…
Est-ce réaliste ? Bien sûr, répondent les partisans du futur port. La preuve, Vieux-Boucau fut au cours des siècles derniers un port de commerce réputé, autant qu’un port de pêche où les pinasses régnaient en maîtres. Et de nos jours, l’édification d’un petit port attirerait le vacancier autant que le plaisancier, sans tomber dans l’outrance car la jauge serait limitée aux embarcations de moins de 7 mètres, donc aux petits canots ou aux bateaux dits de pêche-promenade.
Bien sûr, tout cela est plus facile à dire qu’à faire. Où trouver les fonds nécessaires ? Comment édifier sans massacrer l’environnement ou modifier les courants ? Une fois construit, faudra-t-il draguer à longueur de temps ? Et où déverser le sable ? Cela fait maintenant un an et demi que ces questions sont évoquées par l’association Escale Port d’Albret et quatre bureaux d’études ont été sollicités afin de savoir si le projet est viable. C’est finalement le groupe d’ingénierie et de management Artelia qui a été retenu.
Reste maintenant à réunir les fonds pour régler les frais de l’étude, qui s’élèvent à 22.000 euros. Et surtout, une fois ce pas franchi, à financer les futurs travaux, ce qui ne se mesurera pas en quelques dizaines de milliers d’euros. On fera sans doute appel au programme européen Leader+, permettant aux zones rurales de développer des stratégies de développement. Ou à ce nouveau système de financement qui donne d’excellents résultats, le crowfunding.
Et si tout baigne, un nouveau port verra le jour dans ce Vieux-Boucau (signifiant Vieille embouchure) dont les habitants se souviennent que dans les années 1578 (on ne parle pas assez de leur stupéfiante mémoire !), le village aurait dû devenir le premier port du littoral landais. Jusqu’à ce que certains décident de détourner l’Adour vers Bayonne.
Un juste retour des choses, donc !
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