Cata en vue ? Air Méditerranée, qui fut la première compagnie charter moyen courrier, affrétée par tous les tour-opérateurs français (tels Fram ou Go Voyages) vient de se placer sous la protection du tribunal de commerce.
Un coup dur pour les salariés du siège, au Fauga, près de Toulouse, pour ceux du siège social, sis sur la plateforme aéroportuaire de l’aéroport de Tarbes-Lourdes-Pyrénées et bien sûr pour les navigants.
Ce qu’il faut savoir…
Une lente mais inexorable descente en piqué. Après avoir transporté 1,3 million de passagers en 2006, elle voit peu à peu son chiffre d’affaires s’éroder : 225 millions en 2008, suivies de pertes de 2,6 millions dès 2010, et à peu près autant l’année suivante, ce qui avait entraîné le départ de 85 salariés (2 administratifs, 83 navigants), soit 30 % du personnel.
Pas vraiment à cause d’une faute de gestion, mais plutôt celle du Printemps arabe qui s’il a peut-être amélioré la situation politique de certains pays, a entraîné une désaffection des touristes, tout comme les mouvements de protestation en Grèce.
Devant cette situation délétère, le Pdg Antoine Ferritti décide de transférer une partie de sa flotte (5 avions sur 9) vers sa nouvelle entreprise installée à Athènes, Hermès Airlines, créée dans l’urgence pour remplacer les compagnies grecques au bord de la faillite.
Mais rien n’y fait, le trou financier s’accroît, d’où aujourd’hui la décision de se rendre au tribunal de commerce.
Rien n’est compromis pour autant, puisque cette mesure permet à la compagnie de poursuivre son activité, de chercher de nouveaux partenaires, voire un repreneur, et d’assainir ses comptes.
Inutile de préciser qu’à Toulouse, on voit l’avenir en pointillé. Mais l’espoir persiste.
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