Le 27 mai dernier, l’Assemblée générale des Chambres de commerce et d’industrie françaises a adopté une motion de défiance vis-à-vis du gouvernement (voir notre article du 5 juin – cliquez ici). Les CCI ont décidé d’entrer en révolte.
Un rapport préconise, notamment, de réduire de 30% supplémentaires les ressources des chambres consulaires. Il propose aussi de supprimer les CCI départementales pour ne conserver qu'une seule entité par région. Un coup dur, qui pourrait aussi compromettre l’avenir de nombreuses activités gérées par les CCI locales (aéroports, ports, écoles…).
Dans le Big Bang territorial qui se prépare au sommet de l’Etat, l’inquiétude gagne les défenseurs de la proximité. Il est évident que la concentration des pouvoirs au niveau des régions et les projets de fusions pour constituer des super régions, risquent de laisser de côté des territoires comme le bassin Adour Gascogne.
Si la disparition des départements s’accompagne d’un renforcement des intercommunalités sensées garantir la proximité, il n’en est pas de même pour les Chambres de commerce et d’industrie qui n’auront plus de réalité locale.
Or ces institutions, qui ont la particularité d'être gérées par le monde de l’entreprise, sont nécessaires à l’essor économique local quand elles sont bien pilotées. Et ce ne sont pas les collectivités territoriales, gérées par le monde politique, qui pourront se substituer à cette mission de terrain. Chacun son métier.
François Loustalan
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