Comme beaucoup d'agriculteurs, Jean-Pierre Sallenave arrivait en fin de carrière sans avoir de repreneur pour son exploitation. « On a grandi ici, donc on s'est forcément posé la question de l'avenir de la ferme », commencent Claire et Louis Sallenave. « Ce qu'il y a aujourd'hui sur l'exploitation ne nous intéresse pas, mais nous avions envie de faire quelque chose qui nous ressemblerait, d'y apporter notre patte ».
Ainsi, à l'avenir, exit l'élevage de bovins qui était jusqu'alors l'activité principale du site. « Celle-ci reste encore présente au sein de l'exploitation pour profiter de belles prairies présentes sur site. Et puis cela reste une activité qui tient à cœur à notre père. Comme beaucoup d'éleveurs passionnés en retraite il reste très attaché à ses bovins, donc nous souhaitons une transition douce sur l'élevage ». Une bascule vers un site plus vert puisqu'il est désormais hôte d'une ferme de bambou et d'une pépinière.
« Pour le bambou, l'idée est venue d'amis », explique Claire, à la baguette de cette partie du projet. « Je me suis renseignée et j'ai découvert que c'était une culture cohérente avec notre projet ! Ce n'est pas trop physique, donc je peux m'en occuper seule en fonction du temps que j'ai », poursuit celle qui est actuellement assistante vétérinaire à Biarritz.
De son côté, Louis Sallenave, conducteur de travaux paysagiste s'est naturellement tourné vers les besoins qu'il rencontre dans le cadre de son activité professionnelle. « On manque de fournisseurs localement. On est obligé de commander loin, alors les arbres mettent du temps à arriver, et ce n'est pas très écologique... Alors avec mes compétences, j'ai eu envie de proposer une solution », développe-t-il.
Reprise officiellement depuis le 1er avril, l'exploitation de près de 60 hectares continue petit à petit sa mue. « Je suis à la ferme 3 jours par semaine », précise Claire, quand Louis, lui, y est en fonction de son temps libre. « Dans un premier temps, nous souhaitons garder nos activités respectives en trouvant le bon compromis. Si l'aventure évolue et que le projet s'avère viable, nous réfléchirons à s'y impliquer encore plus », poursuit-il.
COUP DE POUCE
Mais de l’aveu du duo, pour développer le projet il faut développer son réseau, ses fournisseurs, sa clientèle, etc. « On compte beaucoup sur le bouche-à-oreille, sur le fait que les gens puissent parler de nous. On n'a pas de formation dans la communication, alors on compte sur une démarche bienveillante de la part de tout le monde ».
« De notre côté, on préfère se concentrer sur nos projets respectifs et les consolider. Cela demande déjà beaucoup de temps ! », poursuivent le frère et la sœur qui cherchent aussi à développer la dimension responsable de l'exploitation. « Notre souhait c'est de pouvoir alimenter localement avec des arbres et plantes d'avenir, qui ont du sens, et qui s'intègrent au territoire ».
« Nous avons le projet de construire un bâtiment équipé de panneaux solaires pour alimenter la ferme ». Une initiative d'ailleurs soutenue par Euralis. « On pense aussi à l'agrivoltaïsme et à l'agroforesterie. Mais ce ne sont que des pistes, des projets au stade d'embryon, car on ne veut pas partir dans tous les sens ».
AUTRES COUPS DE POUCE
Toujours dans sa liste à idées, le duo imagine la possibilité de travailler en collaboration avec d'autres producteurs et/ou fournisseurs.
Nous vous invitons également à relayer cet article auprès de vos contacts et via vos réseaux sociaux.
Plus d'informations sur la page Instagram
Téléphone 07 87 15 93 37
Partenaire
EURALIS
Réagissez à cet article
Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire