« Les personnes sont envoyées par les prescripteurs : le Conseil départemental, dans le cadre des bénéficiaires du RSA, Pôle Emploi, pour les demandeurs longue durée, la Mission Locale, pour les moins de vingt-cinq ans, et Cap Emploi pour les personnes présentant un handicap » précise Christophe Loizon, directeur général d’AG2I.
Si, jusqu’ici, les ateliers étaient essentiellement consacrés à l’ingénierie informatique, à laquelle est venue s’ajouter l’électroménager, l’association tend en permanence à s’adapter à de nouvelles filières d’activités entrant dans une logique de développement social et économique durable au service de l’emploi.
Il se trouve que, lors du premier confinement, les appels affluent pour savoir s’il était possible de se débarrasser, en plus des produits électriques et électroniques, de meubles, bibelots… En parallèle, AG2I remarque que depuis cinq ans, de nombreux jeunes venus dans le cadre du dispositif REACTIF (financé par le Fonds Social Européen), ont une attirance pour les travaux manuels. Les conditions étaient donc idéales pour initier et développer une nouvelle activité autour de la récupération et le recyclage de mobilier.
« On s’est dit qu’il fallait utiliser ce moment-là pour réagir. Nous avons répondu à un appel à projets national, “Les Publics invisibles”, destiné à trouver des solutions d’insertion en intégrant des ateliers bois et fer dans son programme dédié aux jeunes de moins de 29 ans. Nous avons été labellisés chez Éco –Mobilier, éco-organisme qui récupère des meubles sur tout le territoire pour les recycler ».
C’est ainsi que les meubles qui arrivent à l’atelier AG2I - enlevés gratuitement au domicile des personnes sur rendez-vous - sont soit réparés, poncés, cirés pour partir en réemploi à la vente, soit broyés pour être recyclés sous forme de contreplaqué. « Nous récupérons également les livres, et aussi le textile pour le redonner à une association installée dans notre espace, qui couvre aujourd’hui 1 500 m², qui le réutilise » souligne Christophe Loizon.
Sur les cinquante employés annuels dans le cadre général, dix jeunes sont donc actuellement accompagnés dans cette nouvelle section par les encadrants techniques, en plus des chargés d’insertion professionnelle qui interviennent sur les problématiques de logement, santé, et alimentaire. L’épicerie solidaire, créée il y a cinq ans, leur permet ainsi de bénéficier d’un colis alimentaire une fois par semaine. Lauréate de l’appel à projet du Plan pauvreté, AG2I va recevoir une aide de l’État pour professionnaliser cette activité.
« Pour pouvoir monter ces ateliers, qui nécessitent du matériel professionnel, nous avons été aidés par le Fonds départemental d’insertion, qui permet aux structures comme la nôtre d’investir pour l’innovation et l’ouverture de nouveaux postes pendant les confinements. Actuellement, nous sommes sur un programme d’environ 50 000 €, entre les bâtiments, l’outillage, les mesures de sécurité… Sans ces aides, cela n’aurait pas pu se faire. Le Conseil départemental et la DIRECCTE (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) sont à nos côtés tout au long de l’année ».
Si les programmes durent au maximum deux ans (trois à quatre semaines pour les stages REACTIF), AG2I reste une structure de tremplin chargée de trouver à leur issue une solution pour chacun. L’association travaille actuellement sur la création d’un Pôle Territorial de Coopération Économique, dont l’ambition est de rapprocher ses structures du monde de l’entreprise privée.
Sachant qu’en tant qu’Insertion par l’Activité Économique, une grosse partie des recettes se fait par la vente, direction donc le 12 quai des Marronniers à Auch dès la réouverture des magasins !
Informations sur le site internet, cliquez ici
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