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C’est le temps de la récolte du haricot tarbais

Le petit lingot magique a le don de mettre tout le monde d’accord autour de la table, dans la plus grande convivialité…
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Mais bien malgré lui, le haricot tarbais, seul et unique à pouvoir accompagner un cassoulet digne de ce nom, subit cette année les aléas d’une météo printanière capricieuse, venue contrarier une récolte qui s’annonce loin d’être exceptionnelle.

Habituellement réalisés entre le 25 avril et le 30 mai, les semis ont dû être reportés afin de laisser au sol le temps de se réchauffer. Décalant d’autant la récolte (nécessitant 200 à 250 saisonniers) qui se déroule en deux étapes : celle des semis de mai qui a débuté, suivie début novembre de celle des semis de juin. Et si les premières parcelles n’ont rien produit d’exceptionnel, les deuxièmes devraient s’avérer beaucoup plus intéressantes. A condition que la météo reste raisonnable jusqu’à la fin des récoltes.

Avec soixante producteurs, huit salariés permanents, et une production annuelle moyenne de 200 tonnes ces trois dernières années, la Coopérative du Haricot Tarbais, fondée en 1988, a su renverser la tendance des années 50. Ces dernières marquaient en effet le déclin de sa culture, face à l’implantation de grandes productions de céréales (dites plus rentables), auxquelles s’ajoutaient les contraintes d’une récolte uniquement manuelle.

Car, portés par le désir de préserver cette légumineuse qui permit d’alimenter les campagnes bigourdanes en période de famine, une douzaine d’agriculteurs relevèrent alors le défi de la remettre au goût du jour.

Pari gagné : en 1998, le haricot tarbais se voit attribuer un Label Rouge. En 2000, c’est l’obtention officielle d’une zone IGP (indication géographique protégée) qui vient garantir son origine.

Avec l’amélioration des techniques culturales, il devient même un complément de revenus non négligeable qui finira par attirer de jeunes producteurs. Ces quatre dernières années, ils ont été une vingtaine à rejoindre la coopérative. Aujourd’hui, les moins de 35 ans représentent 30% des adhérents. Ils apportent un nouveau souffle qui n’est pas sans déplaire aux plus anciens, heureux de savoir que leur culture traditionnelle persistera.

Même si 2018 s’inscrit comme une année où la quantité n’est pas au rendez-vous, la qualité, elle, reste de mise, et permettra de souffler fièrement les vingt bougies du Label rouge du haricot tarbais !

 

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