On lui donnerait le Bon Dieu sans confession, tant ses traits expriment une fraîcheur toute juvénile.
Pourtant Michel Lagravère, dit « Michelito » est LE phénomène des arènes, celui dont tout le petit monde taurin vante les prouesses.
À seulement 15 ans, il présente déjà un impressionnant palmarès, prouvant qu’il peut être demain la figure de la tauromachie que tous les aficionados attendent.
Portrait…
Le petit monde du toro, Michel est tombé dedans dès sa naissance. Son père, lui aussi prénommé Michel, prit l’alternative à Soto del Real en 1989, avant d’aller tenter le sort sur les ruedos mexicains.
Il y rencontre sa femme Diane, qui y gère des spectacles taurins, et part sur les routes en se produisant dans toute l’Amérique latine, 652 fois en tout. C’est dans cette ambiance que naît en 1997 Michelito.
Plutôt que de jouer aux osselets, il veut imiter son paternel et à six ans se lance face à une vachette. Sous les yeux d’Enrique Ponce, qui dit-on serait resté interloqué. Quatre années plus tard, il devient le plus jeune novillero.
Tout cela est rendu possible car au Mexique, où il vit, les parents peuvent inscrire leur rejeton prodige dans une école de tauromachie dès l’âge de 4 ans, et qu’il est permis d’affronter un novillo dès 13 ans. Ce qui n’est toujours pas autorisé en France, ou en Espagne.
On se souvient qu’en 1997, le patron de la plaza de Nîmes avait été condamné à 1.524 euros d’amende pour avoir programmé El Juli, alors âgé de 12 ans.
À seulement 14 ans, 11 mois et 14 jours, il reçoit l’alternative le 25 novembre 2012 dans la place de Mérida, au Yucatán, des mains du diestro français Sébastien Castella, avant d’affronter un bestiau de 610 kilos.
Ce qui en fait le plus jeune torero au monde, battant de 27 jours le record établi par Luis Miguel Dominguín. Tout cela ne va pas sans risques, on le sait, et Michelito a déjà reçu son compte de châtiments.
Ainsi en Colombie, où il quitte l’arène en pleurant, après avoir reçu deux coups de corne ; ainsi à la Monumental de Mexico DF. De l’histoire ancienne tout ça, car Michelito, avec déjà 61 corridas à son actif, classé l’année dernière 7e au classement des toreros mexicains avec 51 oreilles pour 30 courses.
Il revient sur ses terres gersoises d’origine, bien décidé à vaincre et à convaincre. Ce sera dans les arènes d'Eauze, demain. ¡Y Olé!
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