Déjà, parler des hommes, car en 50% leur population a augmenté de 35% sur le bassin Adour-Garonne, soit 40.000 nouveaux habitants par an, une croissance qui affecte la consommation d’eau potable. Pourtant demeurée stable, grâce aux économies d’eau. Premier point positif.
Le vrai bon point, c’est que sur les 50 dernières années, la qualité des rivières s’est nettement améliorée. Autrefois on déplorait les rejets industriels en masse et les rejets domestiques calamiteux. Les importants investissements des maîtres d’ouvrages et de l’agence de l’eau ont eu un impact remarquable sur l’état des rivières. Sur les stations de mesures « historiques », suivies depuis les années 70, sur ces paramètres des pollutions ponctuelles (phosphore, ammonium, pollutions organiques) les objectifs de qualité sont atteints : plus de 90% de ces pollutions ponctuelles sont améliorées. La contamination par les rejets en matières organiques a baissé de 55%.
Mais ce sont surtout les pollutions lourdes liées aux industries, notamment chimiques ou papetières qui ont régressé de manière spectaculaire. Un exemple significatif : le cadmium déversé sur 350 km, de l’Aveyron au littoral charentais, a fait l’objet d’un plan d’action massif qui a réduit ses flux de 90% depuis les années 80. Sur les rivières historiquement suivies, la plupart des points noirs de pollution ont été résorbés, la faune et la flore semblent reconquérir les milieux autrefois impactés.
Il reste encore des progrès à faire et des défis à relever, notamment économiser l’eau et créer de nouveaux stockages, et on se fixe 69% des masses d’eau en bon état à horizon 2021. On redoublera d’effort sur les systèmes d’assainissement et leur modernisation, la réduction des produits phytosanitaires (pesticides, insecticides), mais on est sur la bonne voie !
Tout ça est clair comme de l’eau de roche, non ? Il va faire bon rester le bec dans l’eau !
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