La 4ème édition de la Semaine aquitaine de la transmission d'entreprise artisanale, qui a été organisée conjointement, il y a quelques jours, par le Conseil régional et les Chambres de métiers et de l'artisanat, a été riche d'enseignements pour les Pyrénées-Atlantiques.
Car, un peu à l'instar de la population, nos entreprises sont vieillissantes. Ou plus exactement leurs dirigeants, dont 22% sont âgés au moins de 55 ans.
Ce qui dessine une perspective à la fois inquiétante et stimulante.
Ce qu’il faut savoir…
Sur les 14.048 entreprises artisanales des Pyrénées-Atlantiques actuellement, 3.000 seront potentiellement à reprendre dans les dix prochaines années.
Lorsqu'on sait les enjeux économiques liés à ce secteur des entreprises artisanales, avec ses 2 milliards d'euros de chiffre d'affaires et ses 21.982 salariés, la préoccupation devient légitime.
D'où le souci de la Chambre de métiers et de l'artisanat (CMA64) de s'investir sur la question de la transmission des entreprises. Les chiffres actuels sont sans appel : seules 70% des entreprises survivent après cession. Il faut faire mieux.
Du coup, on cogite. Et la solution passe forcément par une aide financière. Prêts à taux zéro, évidemment. Mais aussi des formations, des aides à la construction de plans de financement.
Et le mot magique est également lancé "transmission", ou accès à la direction d'une entreprise dans laquelle on a grandi, on a fait son apprentissage, on s'est formé, pour parfaitement la connaître avant d'envisager de la faire sienne. Il est rare qu'un salarié reprenne son entreprise, et cela ne survient que dans 5 à 10% des cas.
Alors, il faut faire en sorte que le mariage soit réussi, et ne se solde pas par un divorce. Oui, il y a du "code amoureux" dans ce langage là aussi... Une entreprise à la vie, à l'amour, pour le pire et le meilleur ? Chiche...
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