Conscients qu’on n’entend que les pourfendeurs du foie gras, pointant du doigt les méthodes ayant permis de le produire, et en particulier le gavage, ses producteurs ont décidé de monter au créneau, en développant des arguments qui devraient faire réfléchir les chevaliers blancs du slow food, de l’alter consommation et de la dénonciation de la torture animale.
On se souvient que le débat avait fait fureur il y a deux ans, avec la mise en circulation d’une vidéo tournée par la Peta à la coopérative Sarlat-Périgord, qui avait causé beaucoup de mal à la filière.
Depuis, la Fédération des producteurs a réagi, tout d’abord en publiant plusieurs études, prouvant que dans les conditions habituelles, le gavage ne crée pas de stress ou de douleurs chez les canards ou les oies.
Ce qu’il faut savoir…
L’Association gersoise pour la promotion du foie gras a pris le relais, en développant quelques arguments qui ne manqueront pas d’être repris tant par les producteurs que les gourmands.
Sur la douleur infligée aux palmipèdes, tout d’abord : il faut savoir que ces oiseaux pêcheurs avalent des proies 3,5 fois plus grosses qu’un embuc de gavage. Ça vous en bouche un coin-coin, ça, non ?
Sur leurs conditions de vie, ensuite : les recommandations ont été prises en compte, à tel point que les cages collectives, qui devaient être mises en place d’ici 2015 ont déjà été installées. Ce qui est profitable pour tout le monde, puisque les canards sont réunis à seulement cinq par cage, ce qui leur permet de marcher et de déplier leurs ailes.
D’ailleurs, avant d’aller rejoindre leur enclos, ils sont élevés dans des poussinières et vivent à l’air libre jusqu’à leur 85e jour. La période de gavage commence alors, pour seulement 12 jours.
Pas sûr que ces arguments réussissent à séduire les autorités californiennes, ou la majorité des pays européens qui sont soumis à la directive de l’Union européenne.
Mais en tout cas, les producteurs ont repris du poil de la bête, ou de la plume de l’oie et n’ont plus l’intention de se laisser massacrer sans réagir.
Une fois, ça va, deux foies, c’est mieux.
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