Hendaye

Il était temps ! A quelques semaines près, la ville d’Hendaye se voyait recalée dans son projet de chantier du chemin de la baie, ou du moins dans le remboursement de son financement par l’Europe. Et il ne s’agissait pas de petits sous sous de rien, mais bien d’une subvention de1,5 million d’euros, couvrant 80% du projet, qui faute de décision, a bien failli échapper à la municipalité.

Petit et nécessaire retour en arrière : la première demande d’autorisation de construction sur ce site, classé Natura 2000, remonte à 2006. Réponse de l’Etat : pourquoi pas, mais avant tout, faites un état des lieux et dressez un tableau des nuisances probables pour la faune et la flore.

C’est chose faite avec l’intervention d’un cabinet spécialisé, Gerea. Mais critères écologiques aidant, ou n’aidant pas vraiment, le ministère refuse que soient plantés des pieux, sur dix kilomètres. Et tant qu’à faire, il en remet une couche demandant que soit répertoriée toute la faune piscicole locale.

Un vrai casse-tête, impossible à réaliser, relevé tout de même par l’association Hendaye Bidassoa environnement qui compte un par un les oiseaux du coin. Est-ce le déclic ? Toujours est-il que le feu vert est finalement donné en mars 2013 et qu’un appel d’offres simplifié est lancé, avec réponse sous 3 semaines et non 52 jours comme c’est la coutume. Trois entreprises espagnoles sont finalement choisies, car moins chères et plus rapides et en juin dernier, les travaux commencent enfin.

Oui, mais… Le projet a pris un sacré retard. Pourra-t-on le rattraper, sachant que la ville a trois petits mois pour dépenser ses 2,3 millions d’euros de budget, sinon la subvention européenne de 1,5 million sera allouée à qui les veut ? Mission finalement accomplie en octobre dernier, avec la fin du chantier, donc dans les délais.

Moralité : les Hendayais, comme les touristes bénéficient désormais d’un splendide chemin longeant la baie, et la ville va toucher sa subvention européenne. Ouf !