Pour Marc Llari, participer à des tournois d'échecs, c'est un grand jeu. Une vision de voir les choses très enfantine, loin des questions et préoccupations des adultes, qui explique sûrement sa sérénité à l'approche de la plus grande compétition de sa jeune carrière : les Championnats du Monde d'échecs. « Je ne stresse pas du tout ! Peut-être quand je serai là-bas, mais pour le moment pas du tout », commence le jeune prodige.
Mais avant de se plonger sur ce rendez-vous, il faut remonter un peu dans le temps pour comprendre d'où vient cette aisance aux échecs. « C'est de ma faute ! », plaisante Frank, le papa. « Je lui ai appris à jouer quand il était tout petit, et à 2 ans et demi il savait déjà jouer ». Une précocité impressionnante pour un enfant qui a été reconnu Haut Potentiel Intellectuel (HPI). « Il a énormément de mémoire et de logique. C'est notamment grâce à ça qu'il apprend et retient vite les choses ».
Des aptitudes qu'il a ensuite pu développer au sein de l'Échiquier Henri IV, un club palois intégré après une visite dans un parc. « Il a vu qu'un club (celui de Tarbes NDLR.) avait mis en place des tables. Il a voulu jouer, et l'entraîneur nous a incité à nous rapprocher du club de Pau vu que nous étions à Pau », continue Frank Llari. « J'ai directement accroché ! J'ai fait ma première compétition à Pau, puis je suis monté petit à petit jusqu'aux Championnats de France où j'ai terminé deuxième », ajoute son fils. Un premier tournoi international au Pic d'Anie, dans les Pyrénées, à 6 ans, qui lui a permis de rentrer dans le classement mondial avec 1344 points, soit deux petits points derrière la meilleure entrée de toute l'histoire...
C'est enrichissant...
Aujourd'hui, Marc Llari est classé 1er mondial dans sa catégorie de petit poussin, et joue en équipe nationale adulte N2 et N3 avec son club et en équipe nationale N1 jeune. « Il participe aussi souvent à des opens. Ce sont des tournois ouverts à toutes et tous, sans catégories, ce qui l'amène à affronter indifféremment des seniors comme des plus jeunes autour d'une même passion, d'un même jeu, ce sont autant d'expériences différentes à vivre. , c'est superbe à voir ».
Ce côté familial, cet esprit de partage, c'est ce qui entraîne toute la famille dans les aventures de Marc. « Il nous fait rouler ! », plaisante le papa. « C'est enrichissant. Cela nécessite des investissements, c'est évident, mais nous y avons trouvé notre compte, et c'est devenu un divertissement pour nous aussi ». On comprend donc que l'engouement des prochains voyages, en Géorgie et en Turquie, soit partagé par le trio qui compose le clan Llari.
Des voyages qui sont préparés par Marc de façon quotidienne, avec des entraînements sur différentes plateformes internet dédiées aux échecs. « Il y a des parties complètes, des mises en situation, des puzzles et des problèmes à résoudre, etc. Cela s'est beaucoup développé durant le confinement. Marc a d'ailleurs joué des milliers de parties durant cette période, et contre des joueurs du monde entier ! ».
Marc Llari a aussi affronté des joueurs connus et reconnus, dont un candidat Maître (statut très élevé dans l'univers des échecs) qu'il a battu. « J'adore jouer contre des joueurs plus forts. J'apprends beaucoup, et c'est ça qui me plaît le plus. Je veux toujours gagner pour toujours avoir plus de points et affronter des adversaires encore plus forts ».
Une philosophie qui pourrait bien l’amener vers son rêve, devenir Grand Maître (rang maximum aux échecs) pour pouvoir vivre de cette passion. « Si je gagne les Championnats du Monde, je peux être maître FIDE (Fédération Internationale Des Échecs). C'est déjà un bon début ! », se réjouit Marc. Et nous, on espère que ce n'est que le début, et que Marc Llari conservera la flamme pour atteindre ses rêves...
De (très) nombreuses passions et activités
Au-delà des échecs, Marc Llari pratique de nombreuses autres activités dans lesquelles il brille également : tennis, piano, guitare, mais aussi tennis de table et cesta punta, deux sports dans lesquels il participe également aux Championnats de France. « C'est toute une organisation ! Tous les jours il a des choses de prévues. C'est aussi beaucoup de sport pour nous finalement ! », plaisantent ses parents. « Moi, j'ai envie de devenir Champion du Monde dans tout ce que je fais ! », imagine Marc Llari. Le dicton prétend que « l’adulte est un enfant qui a réalisé ses rêves ». Ça promet…
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